Cocteau (1889-1963) s'inspire directement du mythe d'Orphée et donne au théâtre, en 1926, une version modernisée des aventures d'Orphée. Par ailleurs Orphée est également présenté au cinéma, le 1er mars 1950. Nous sommes ici dans la scène V, on assiste à la mort d'Eurydice. Cocteau mêle à cette scène tragique un aspect merveilleux.
Comment Cocteau réécrit t-il la mort d'Eurydice ?
Cette scène se divise en deux parties ; d'une part le prodige de Heurtebise et d'autre part la mort d'Eurydice.
[...] Cocteau mêle à cette scène tragique un aspect merveilleux. Comment Cocteau réécrit-il la mort d'Eurydice ? Cette scène se divise en deux parties ; d'une part le prodige de Heurtebise et d'autre part la mort d'Eurydice. La scène commence directement par cet aspect fantastique. Le terme prodige à connotation surnaturelle nous amène dans ce monde merveilleux. De plus, Cocteau met en exergue ce côté merveilleux en employant comme procédé de style, la répétition. Il insiste de manière quantitative sur le terme prodige ; M'expliquerez-vous ce prodige ! [...]
[...] Cocteau prépare le spectateur à la mort d'Eurydice. L'image de l'ange suspendu en l'air comme s'il allait chercher quelqu'un, puis la vitre qui reste dans l'état où elle est, enfin le drôle de goût de la colle vous vous êtes coupé la langue ? Non, mais cette colle a un drôle de goût Dans la pièce à la fois mystérieuse et spectaculaire de Cocteau, Eurydice meurt d'une autre façon comme nous pouvons le constater, une mort lente et douloureuse dû au poison. [...]
[...] Cocteau mêle à sa pièce, tragique et merveilleux. Lors de la mort d'Eurydice, l'auteur introduit la religion par la présence de Heurtebise. Elle n'est en effet qu'un prétexte pour atteindre l'au-delà. D'autre part, son ange gardien, Heurtebise donne la possibilité d'avoir une présence de l'au-delà dans ce monde avec son caractère non humain. On comprend rapidement que ce qui intéresse Cocteau est ce merveilleux présent dès le début de la pièce avec le personnage de l'ange gardien. [...]
[...] Il a une figure protectrice. Il rétablit d'une certaine façon l'ordre. Cependant, elle ne se sent pas complètement à l'aise puisque désormais il lui fait peur. Ces deux personnages ont une relation proche, mais cet événement brise ce rapport J'ai perdu ma confiance en vous Toutefois, lorsqu'Eurydice meurt, elle fait appel à Heurtebise pour qu'il ramène Orphée auprès d'elle. Cette image de guide en quelque sorte réapparaît ainsi que la confiance d'Eurydice envers Heurtebise, malgré l'incident. Tout à coup, Eurydice s'effondre et appelle celui-ci qui bien entendu accourt vers elle, ne souhaitant pas la laisser seule je ne peux vous laisser seule Cette part d'ange est évidente et incontestable à cet instant. [...]
[...] Tout le début de la scène est concentré sur le prodige d'Heurtebise. Cette image est soulignée tout au long de la première partie par le dialogue qui a lieu entre les deux personnages. Heurtebise suscite de l'intérêt, car c'est un personnage énigmatique de la part du spectateur notamment marqué par le terme mystère On se demande qui est ce personnage méconnu du mythe d'Orphée. On s'aperçoit qu'Eurydice est au milieu d'un monde merveilleux notamment lorsque celle-ci énonce la réplique suivante : Vous êtes demeuré une bonne minute entre terre et ciel Il donne l'impression d'un ange, un être qui a la possibilité de pouvoir flotter en l'air. [...]
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