La culture n'existerait pas sans cultivateur. Pour ainsi dire, les mythes constituent des récits légendaires apparus en Grèce Antique, mettant en scène des personnages imaginaires d'une façon allégorique afin d'interpréter les aspects fondamentaux du monde. De nombreux auteurs ont repris ces mythes et en ont donné leur propre version, tels que Racine, Giraudoux, Sartre, Anouilh, et Michel Tournier, devenus ainsi célèbres. Ce dernier, reprend cette idée en 1978 dans son autobiographie intellectuelle Le Vent Paraclet (...)
[...] On peut trouver un intérêt à lire ces variantes, en particulier pour ceux qui croient toujours en l'omniscience et au jugement de Dieu sur les hommes, malgré l'avancé des sciences. D'autres intérêts se dégagent. La lecture esthétique reste primordiale. Les mythes sont souvent repris dans des tragédies, comme dans Phèdre de Racine, écrit en 1677. Cette œuvre regroupant les règles classiques, est encore étudiée au XXe siècle pour son élégance littéraire. En effet, on y retrouve la versification, ainsi que les jeux sur le rythme et sur la musicalité. [...]
[...] Sujet : Les mythes, comme tout ce qui vit, ont besoin d'être irrigués et renouvelés sous peine de mort. écrit Michel Tournier dans le Vent Paraclet. Vous discuterez cette citation en vous appuyant sur les œuvres étudiées en classe. La culture n'existerait pas sans cultivateur. Pour ainsi dire, les mythes constituent des récits légendaires apparus en Grèce Antique, mettant en scène des personnages imaginaires d'une façon allégorique afin d'interpréter les aspects fondamentaux du monde. De nombreux auteurs ont repris ces mythes et en ont donné leur propre version, tels que Racine, Giraudoux, Sartre, Anouilh, et Michel Tournier, devenus ainsi célèbres. [...]
[...] La population a besoin de se reconnaître dans de nouveaux personnages, qui interviennent dans un langage plus clair. Les auteurs transgressent alors des règles de la tragédie classique. Sartre reprend le mythe d'Electre dans sa pièce Les Mouches en 1943. Pour attirer le lecteur, il va au-delà des limites de la bienséance, notamment avec le meurtre du personnage d'Egisthe sur scène. L'unité de lieux est également enfreinte, passant de la place d'Argos dans l'Acte à une plate-forme dans les montagnes dans l'Acte II au 1er tableau, puis au palais dans la salle du trône au second tableau, et enfin dans le temple d'Apollon dans l'Acte III. [...]
[...] Electre, connaissant les meurtriers, désire venger son père, mais pour cela elle attend le retour de son frère Oreste, chassé à son plus jeune âge d'Argos. A son retour, il accomplit la vengeance et est finalement persécuté par les Érinyes, des déesses vengeresses. Enfin, la mythique histoire d'Œdipe est reprise également pour la première fois par Eschyle en 467 avant J.C. dans Les Sept contre Thèbes : Laïos, héritier du trône de Thèbes, s'éprend de Chrysippe et en fait sa maîtresse. [...]
[...] Il mélange ainsi les époques auxquelles il fait référence et auxquelles il s'adresse. Le mythe présente également les passions interdites qui pourraient s'appliquer à n'importe quelle époque. La première version d'un mythe garde encore sa place dans notre société, garanti par les représentations théâtrales de celle-ci. Le mythe est un moteur pour la tragédie, car ils se répondent en de nombreux points : le mythe analyse la condition humaine, qui permet alors la catharsis chez le spectateur. Celui-ci, exposé aux passions interdites, s'en trouve alors apaisé. [...]
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