La Chartreuse de Parme a donné lieu à bien des interprétations et beaucoup de critiques. Comme il serait fort long de faire un commentaire général sur l'œuvre, nous nous focaliserons sur les thèmes majeurs de l'œuvre c'est-à-dire : le style de l'auteur, l'apostrophe au lecteur, la religion, les références médiévales, l'héroïsme, Waterloo, la politique, les descriptions, la présence de Napoléon, la folie, le bonheur… En nous appuyant sur les critiques qui ont étudié des aspects importants de l'œuvre, tels que Léon Cellier, René Servoise, Raymond Muzellec, Keith A. Reader, Helena Neira, Josiane Attuel, K.G Mc Watter, M del Litto, Barbèche, Philippe Berthier, Mairil Nordenstreng Woolf …
[...] Les apostrophes indirectes sont les nous (36 fois). Selon Georges Blin elles sont toujours associatives. L'auteur y affiche sa joie de conter et surtout d'imposer aisément ses choix au lecteur. Le nous est flatteur il associe le lecteur à la création et permet au lecteur de transmettre ses prises de position personnelles. Le nous sert de support à 3 attitudes majeures de l'auteur vis-à-vis de son texte : Des aveux qui mettent en valeur la fermeté esthétique et la revendication de la fiction. [...]
[...] Fabrice et Clélia ont une piété sincère, mais font servir le christianisme à la poursuite de leur bonheur et à la réalisation de leur amour. Par exemple, Clélia passe à son doigt l'anneau pastoral que l'archevêque lui confie pour Fabrice, comme un anneau nuptial. Lui, découpe l'abat-jour avec son chapelet pour la voir. Don César, aumônier de la prison sert d'intermédiaire entre les 2 amants. Les feuillets du bréviaire servent à composer l'alphabet des amoureux. Les marges de St Jérôme recueillent les confidences amoureuses de Fabrice. [...]
[...] L'emploi du on : on peut en révéler 8 occurrences où le lecteur fonctionnalisé est sollicité de façon plus ou moins retorse p 346-347 (Gallimard) on le pense bien on pense que De même, il ménage l'intérêt de son lecteur devant deux silences en soulignant d'une part sa vivacité d'esprit comme on l'a deviné peut-être et en créant d'autre part un effet d'attente ainsi qu'on va le voir Le lecteur est pris à témoin par des scènes qui lui sont étrangères et cela se fait avec la même légèreté qu'une apostrophe orale lancée au cours d'un bavardage amical. Avec les apostrophes directes, l'interpellation est explicite. Elles sont rares et on pourrait les croire trop affichées. Elles peuvent présenter des degrés d'intensité supérieurs aux apostrophes indirectes. [...]
[...] C'est donc l'empereur qui est passé là ? et la volonté de se mettre à l'épreuve : la vivandière va me croire un lâche Pour Georges Blin, STENDHAL a conçu le métier de romancier comme un art de montrer, par des interventions d'auteur, ce que le personnage réussit à cacher Le Champ de bataille est présenté à travers l'œil de FABRICE, mais l'œil pénétrant de l'auteur est toujours présent : nous avouerons que notre héros était fort peu héros en ce moment il expliquait avec effusion à cette amie si chère toutes les raisons qui le déterminaient, et que nous prenons la liberté de trouver bien plaisantes Selon G. [...]
[...] Ce ne sont que des faux libéraux comme Conti qui surveille les vrais libéraux enfermés dans la citadelle. Leur chef est la Raversi, en exil dans son château de Velleja : En général elle réussissait tout ce qu'elle entreprenait Elle est à l'origine de l'arrestation de Fabrice (avec la lettre falsifiée de la duchesse et le guet-apens) Le parti clandestin : les vrais libéraux ou jacobins Ce sont les Jacobins qui ont le programme de la Révolution de 1789 : liberté et égalité (donc la République). [...]
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