Les caprices de Marianne, Alfred de Musset, Comédie Française, Marianne, Octave, Coelio, Naples
Coelio aime Marianne sans espoir. Son ami Octave, personnage bohème et libertin, intercède en sa faveur, mais la jeune femme méprise le véritable amour et s'offre à celui qui la repousse...
Mariée à Claudio, elle n'a que 19 ans au début de la pièce. Son personnage est un de ceux qui évolue le plus : présentée comme extrêmement dévote (on la voit pour la première fois un livre de messe à la main), elle devient peu à peu attirée par l'envie d'aimer. C'est là son premier caprice. Elle est attirée par une sensualité croissante, mais refuse l'amour que lui offre Coelio : c'est Octave qui l'intéresse. Marianne incarne la femme libre, qui veut faire ses propres choix, mais ne peut s'émanciper totalement de la condition féminine du XIXe siècle, c'est-à-dire l'acceptation de la femme d'être sous la tutelle de son mari. À la fin de cette pièce, Marianne avoue son amour à Octave qui le refuse par respect pour son « bon double », Cœlio.
[...] Cœlio : Amoureux de Marianne, il est le fils d'Hermia, la voisine de Claudio. Ce noble jeune homme cherche désespérément à prouver son amour pour Marianne : il demande pour cela l'aide de Ciuta et de son ami Octave. A la fin de la pièce, rongé par la jalousie et la rancœur, Cœlio décide de se laisser mourir car il pense que son ami l'a trahi. Il est représenté comme un héros romantique (c'est-à-dire un héros inadapté à son monde et qui représente le mal du siècle) lyrique, toujours enveloppé d'une auréole de mystère et de sombres pressentiments, dont la mort est tragique. [...]
[...] Structure : Deux actes, le premier composé de 3 scènes, le second de 6. Sujets traités : la condition de la femme dans la société, l'amour, la religion, l'amitié Lieu de l'intrigue : Naples Intrigue principale : Coelio aime Marianne sans espoir. Son ami Octave, personnage bohème et libertin, intercède en sa faveur, mais la jeune femme méprise le véritable amour et s'offre à celui qui la repousse . Personnages Marianne : Mariée à Claudio, elle n'a que 19 ans au début de la pièce. [...]
[...] Il repousse Marianne qui s'offre à lui. Caractéristiques et analyse de l'œuvre : - Cette pièce s'inscrit résolument dans le théâtre moderne. Elle rentre difficilement dans des types : ni tout à fait tragique comme le sont celles de Racine ou Corneille, ni tout à fait comique comme celles de Molière, elle oscille de la même manière entre classicisme et romantique. Toute cette recherche donne à la pièce plus de complexité et donc plus de réalisme. De la même façon, les personnages ont une profondeur psychologique et évoluent au fil de l'intrigue (Marianne et Octave notamment). [...]
[...] Octave propose à son ami Coelio de prendre en main ses intérêts, et soutient donc devant Marianne la cause de l'amour et celle plus particulière de Coelio, mais sa tentative est vaine. Marianne refuse de se laisser persuader. Scène 2 : Hermia, ma mère de Coeilo, s'inquiète pour son fils et lui prépare le divertissement d'un souper. Elle raocnte à son fils l'histoire d'un homme qui trahit son ami, ce qui plonge Coelio dans de sombres pressentiments. Octave prend l'initiative d'un premier entretien mais il se heurte à l'indifférence de Marianne. Scène 3 : Claudio proclame sa confiance en sa femme, mais Marianne dénonce à son mari la démarche d'Octave. [...]
[...] Ainsi la passion révèle Marianne à elle-même ; et lui fait oublier son fort attachement aux convenances et aux conventions. De la même façon, Octave tombe le masque : il avoue que sa gaieté n'était qu'une façade. On découvre un Octave héroïque qui aurait pu s'abandonner à l'amour que lui offre une nouvelle fois Marianne, mais qui se domine et qui, douloureusement, par son cri déchirant Je ne vous aime pas Marianne, c'était Coelio qui vous aimait dit adieu à son passé de libertin. [...]
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