Etude complète sur l'expression du mal dans le conte philosophique de Voltaire Candide. L'étude porte sur l'oeuvre de façon intégrale.
[...] Elle passe de la propriété d'un dey d'Alger, par des tractations inhumaines Un marchand m'acheta, et me mena à Tunis; il me vendit à un autre marchand qui me revendit à Tripoli; de Tripoli je fus revendue à Alexandrie, d'Alexandrie revendue à Smyrne; de Smyrne à Constantinople à celle d'un aga de janissaires turcs, pour se retrouver chez un boyard en Russie avant d'échouer chez don Issachar et le Grand Inquisiteur, qui profitent d'elle. Cette forme d'esclavage se rapproche peut-être plus de l'esclavage moderne, suite à l'abolition de l'esclavage et de la traite négrière de 1848, et à une forme d'esclavage sexuel avec sa présence dans un harem turc et son statut de servante de cabaret c'est à dire une position très proche du proxénétisme. Malheureusement, certaines de ces différentes formes d'esclavage existent toujours de nos jours, que ce soit en Inde ou en Chine, mais aussi dans les pays occidentaux. [...]
[...] Résigné, il fait un constat objectif et sans émotion : je me suis trouvé dans les deux cas L'auteur condamne ici le Code Noir qui considère les esclaves comme une marchandise dont on peut disposer à sa guise. Décrété sous Louis XIV, ce célèbre édit royal codifie les relations entre maîtres et esclaves. C'est ce texte qui définit le statut réifié de l'esclave : on peut citer par exemple . tenir le marché des nègres et de toute autre marchandise . et Déclarons les esclaves être meubles (Article 7 et 44 du Code Noir). [...]
[...] Ils ont en effet, l'un comme l'autre vécu de terribles expériences sur lesquelles ils s'appuient pour conseiller, diriger et même, sauver Candide. La vieille, comme l'indique le nom la désignant, arrive à la fin de sa vie. Elle a traversé de terribles épreuves, et a essuyé bon nombre d'atrocités. Elle-même avertit Candide et Cunégonde, au chapitre 10 Vous vous plaignez ; Hélas ! Vous n'avez pas éprouvé des infortunes telles que les miennes Elle leur raconte ensuite, dans les deux chapitres suivants, nommés histoire de la vieille par Voltaire, son passé, une succession de malheurs et de souffrances. [...]
[...] Outre la simple dichotomie entre bien et mal, il va plus loin et divise ce dernier en deux catégories. Le mal physique sera en premier lieu abordé puis, plus grave aux yeux de Voltaire, le mal moral et enfin nous verrons l'importance des paradis dans la mise en lumière du mal. Tout d'abord, la première partie du conte met en valeur les maux physiques. Il s'agit de bien cerner ce qu'on l'entend par mal physique. Un mal physique est un mal qui vient de la nature. [...]
[...] Il est en effet convaincu que nous vivons dans le meilleur des mondes possibles Le superlatif, le meilleur nous montre que selon lui, il ne peut exister une meilleure vie que la sienne et par conséquent celle des autres de ce monde. Cette expression est récurrente tout au long du livre. Elle dérive d'un principe emprunté à Leibniz. Celui-ci énonce que si Dieu existe, il a nécessairement, pu, voulu et su créer le moins imparfait de tous les mondes théoriquement concevable. De plus, pour Pangloss, les malheurs sont essentiels tout cela est indispensable (chapitre quatre). Il poursuit, ici, dans sa logique du meilleur des mondes possibles. [...]
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