Tout d'abord, Candide et L'Ingénu semblent contenir une trame semblable : un personnage principal (Candide ou Huron) part parcourir le monde pour retrouver son amour perdue (Cunégonde ou Mlle de Saint-Yves). En effet, dans les deux contes, ces deux personnages principaux viennent d'un monde semblable au paradis (la Westphalie ou les Amériques) et découvrent alors un nouveau monde dans lequel ils apprennent au fur et à mesure de leur parcours. De plus, tout deux retrouvent au bout de leur aventure leur personnes chères à leur yeux (...)
[...] Enfin, ces contes sont tout deux des contes satiriques. En effet, certaines dénonciations de Voltaire dans Candide semble revenir dans l'Ingénu. Ainsi, l'anticléricalisme dans Candide (Chapitre VI) réapparaît dans l'Ingénu lorsque Huron, convertit au catholicisme, remet en cause les écrits de la Bible du fait de sa naïveté. De plus, la critique de l'autorité religieuse et politique de Candide se retranscrit dans l'Ingénu lorsque celui-ci se fait emprisonné à la Bastille alors qu'il n'a rien fait (Chapitre de même que Candide (Chapitre VI) qui se fait arrêter par le tribunal religieux (l'Inquisition). [...]
[...] Commentaire littéraire Quelles sont les ressemblances et les différences dans Candide et l'Ingénu ? En 1759 et 1767, Voltaire écrivit L'ingénu et Candide pendant le mouvement des Lumières. Symbole de ce mouvement, son nom reste attaché à son combat contre l'Infâme (nom qu'il donne au fanatisme religieux) mais aussi pour le progrès et la tolérance. Il est cependant déiste et son idéal reste celui d'une monarchie modérée et libérale, éclairée par les philosophes Ces deux écrits sont donc des contes philosophiques engagés qui en apparence se ressemblent. [...]
[...] De plus, Gordon se différencie de Pangloss. En effet, ce dernier n'a pas évolué à la fin du récit, il énonce toujours ses thèses de l'Optimisme alors que Gordon lui, s'est résigné à ne plus être jansénisme et avoue avoir eu tort. C'est même lui qui énonce la morale de fin Malheur est bon à quelque chose. Combien d'honnêtes gens dans le monde ont pu dire : malheur n'est bon à rien ! Pour finir, Mlle de Saint-Yves, elle aussi, se distingue de Cunégonde. [...]
[...] Le relais est pris alors par les autres protagonistes dont Mlle de Saint-Yves. La jeune fille devient même le seul personnage agissant aux chapitres XIII, XV, XVI et XVII d'où est absent Huron. Cette rupture explique le changement de tonalité déjà constaté : le conte satirique et léger du début glisse vers le roman sentimental et tragique dans la deuxième partie. En effet, la fin de l'Ingénu ressemble à une tragédie contrairement à Candide qui reste dans un ton satirique avec encore la critique de l'optimisme à travers Pangloss qui n'a pas évolué tout au long du récit. [...]
[...] Elle prend les choses en main en tentant de libérer son mari Huron et meurt avec honneur. Contrairement à elle, Cunégonde reste passive et se laidie dans sa vieillesse. En conclusion, Candide et l'Ingénu comportent une trame, des personnages et une critique similaire. Cependant, L'ingénu est plus structuré, n'occupe pas le même registre et l'évolution des personnages est différente au cours du récit. L'Ingénu est donc une sorte de Candide amélioré. Mais, étant aussi le dernier roman-conte de Voltaire, ne comporte t-il pas des ressemblances de ses autres contes tel que Micromégas ou Zadig ? [...]
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