Dissertation de Littérature relative à la nature du conte de Voltaire : Candide. Dans Candide, chef d'oeuvre de Voltaire, retrouve-t-on les caractéristiques d'un vrai conte ordinaire ? Qu'apportent les personnages de Pangloss et Martin ? L'histoire de Candide a-t-elle un sens ?
[...] Et, on se trouve, en fait, dans ce récit face à une transposition de l'actualité de l'époque qui nous fait réfléchir et penser que ce n'est pas un conte ordinaire car il y a réalité spatiale et temporelle. Rappelons que les caractéristiques principales du conte ordinaire sont de se situer non seulement dans un monde sans cadre géographique précis ou dans un lieu fantaisiste comme dans les contes du chat perché, mais encore dans l'intemporel en commençant toujours par : Il était une fois Il y a bien longtemps ou encore En ce temps- là Si ce n'est pas un conte ordinaire, Candide pourrait être un conte merveilleux dans la mesure où l'on voit Candide séjourner au merveilleux pays d'Eldorado où les cailloux sont des diamants, et surtout, dans la mesure où les personnages sont beaucoup moins humains dans leur comportement. [...]
[...] II/ Candide est-il conte philosophique ? Certes, l'histoire est inventée mais elle a un sens. La naïveté de Candide est voulue par l'auteur pour faire passer un message tout en évitant la censure de l'époque. Récit imaginaire avec une portée critique de la société, et c'est bien là la définition du conte philosophique à laquelle répond Candide. Il faut rappeler que le jeune héros vivait heureux chez le baron de Thunder-ten-Tronckh, en Westphalie et s'est retrouvé à la porte parce qu'il avait osé aimer Cunégonde, la fille du baron. [...]
[...] CANDIDE est-il conte ou conte philosophique ? Candide ou l'Optimisme a été écrit en 1759 par Voltaire et c'est l'un de ses plus grands chefs-d'œuvre. Son succès fut étonnant. Une vingtaine d'éditions, deux traductions anglaises, une italienne suivirent en moins d'un an. Il s'agit de l'œuvre de Voltaire la plus lue, la plus traduite. Se pose alors la question de savoir si Candide est conte ou conte philosophique dans la mesure où une fiction ironique y côtoie un immense savoir-faire. [...]
[...] Et Candide n'est pas épargné car il survit, parce qu'il renonce à son innocence ; il le dit d'ailleurs lui- même : Je suis le meilleur homme du monde et voilà déjà trois hommes que je tue, et dans ces trois, il y a deux prêtres En conclusion, sous la forme d'une ironique fiction, Voltaire en faisant le récit d'un apprentissage amoureux et philosophique d'un jeune homme confronté au tout est bien leibnizien propose une réflexion souriante sur la déraison de l'homme. Deux leçons peuvent se dégager de Candide, à savoir que l'humour peut transformer les tragédies de la vie en comédie et que l'action, à défaut de changer le monde, peut faire reculer le mal. [...]
[...] A noter d'ailleurs que le mot jardin en grec se dit paradisos A partir de Candide donc, on peut procéder à l'analyse de la philosophie de Voltaire en 1759. En premier lieu, aux yeux de Voltaire, le mal est partout et nul n'est innocent et les critiques de Voltaire n'épargnent personne : Voltaire critique le modèle de l'Angleterre, les Juifs, les inquisiteurs, les soldats, nobles, bourgeois, jansénites, protestants, Espagnols, Hollandais, etc En second lieu, l'homme est partout le même, Voltaire souligne que le nègre de Surinam a été vendu par sa propre mère sur la côte de Guinée pour dix écus patagons ! [...]
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