Lorsqu'on parle de littérature francophone, il nous vient naturellement à l'esprit l'idée d'une littérature faite hors de France le plus souvent par des auteurs originaires d'anciennes colonies françaises. La littérature française – c'est - à- dire, au sens strict -, celle qui est faite par des Français métropolitains, et en langue française a toujours joué ce rôle d'unité de mesure au regard de la tradition littéraire. Dans ces conditions, la littérature francophone n'est perçue que comme une littérature des marges, celle qui virevolte autour de la littérature française, sa génitrice. Ainsi, les chercheurs sont confrontés au problème majeur de la délimitation de la littérature francophone.
[...] Pendant la noce, Sonia ne peut se parler qu'à elle-même en silence,et comparer son existence à celle de sa fille, énumérant les divergences qui creusent peu à peu un gouffre entre les deux femmes, sans pouvoir éradiquer les sentiments éprouvés de part et d'autre. La Noce d'Anna se clôt sur un retournement de situation qui va libérer mère et fille d'un face-à-face qui n'a que trop duré. Le quatrième roman de Nathacha Appanah, intitulé Le dernier frère publié en 2007 par les Éditions de l'Olivier, vient de recevoir le prix du roman FNAC. Le sujet fait référence à un épisode fort peu connu de la Seconde Guerre Mondiale, dont nous parlerons dans la partie suivante. [...]
[...] Dans le cadre restreint de cette communication, nous nous proposons de mettre en relief le cadre historique dans deux romans francophones mauriciens. Un état insulaire, tel que l'ile Maurice, fera sûrement penser à ses plages de sable blanc et à son eau turquoise, la rendant ainsi une destination idéale pour des vacances de rêves. Cependant, l'Ile Maurice a également un historique non négligeable, à laquelle certains ouvrages de fiction font allusion. I . L'auteur et ses ouvrages La romancière en question dont cette communication fera l'objet est Nathacha Appanah, qui appartient à la nouvelle génération d'écrivains francophones mauriciens, parmi lesquels nous pouvons citer entre autres Ananda Devi et Shenaz Patel. [...]
[...] Maya, jeune fille d'une famille pauvre raconte son histoire d'amour avec Dave, fils d'une riche famille de brahmanes. Maya, dont le nom même signifie “illusion”, se trouve bouleversée lorsqu'elle apprend le mariage de Dove avec une fille de sa caste. C'est alors qu'elle devient, comme l'océan qui l'entoure, pulsion de fureur. Maya va dériver comme un bateau perdu dans l'océan, avec comme seul but le naufrage, l'abrègement des souffrances, la délivrance, l'émancipation face à l'autre, dans une dernière purification que lui accordera l'océan. [...]
[...] Elle a passé les cinq premières années de son enfance dans le nord de l'île. Ayant fait toute sa scolarité dans son pays natal, Nathacha Appanah se passionne très vite pour la littérature et découvre l'écriture à l'adolescence. Elle a 17 ans lorsqu'elle gagne un concours littéraire organisé par un quotidien de l'Ile et collabore quelques mois de façon prolifique à la page littéraire. Elle écrit trois recueils sur l'Ile Maurice. Puis, plus rien pendant dix ans. Dix années pendant lesquelles, elle terminera ses études, commencera à travailler dans la publicité, puis dans l'édition ce qui lui permettra de faire son premier voyage en France en 1998. [...]
[...] Le contexte historique se reflète dans cet ouvrage. En effet, à l'époque, c'est-à-dire en 1940, les nazis n'avaient pas encore décidé l'extermination des Juifs, ils voulaient les chasser le plus loin possible, les humilier et récupérer leur fortune. Tous les juifs voulaient rejoindre la Palestine. Malheureusement, lorsqu'ils arrivèrent au port d'Haïfa , en Palestine, dépourvus de papiers d'immigration en bonne et due forme, ils furent considérés comme immigrants illégaux par les autorités anglaises. Ainsi, ils furent secrètement déportés à l'île Maurice, alors colonie britannique. [...]
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