Dissertation relative à l'oeuvre de l'écrivain belge Rodenbach intitulée Bruges-la-Morte. Il s'agit d'une dissertation orientée qui permet de retracer l'histoire tout en l'analysant.
[...] Hugues ne tente rien, il a tout de suite décidé de son sort. Il a agit sans réfléchir ayant une idée précise de ce qu'il cherche. Il est parfois plus facile de fuir la réalité plutôt que de la voir en face, trop difficile à affronter, comment continuer à vivre après ça ? Le monde continue pourtant de tourner, le temps passe et on apprend à vivre avec cette plaie qui si elle est toujours présente arrive parfois à se faire oublier. Mais Hugues n'arrive pas à continuer à vivre. [...]
[...] La religion étant partout à Bruges, Hugues ne risquait pas de l'oublier. Le veuf est resté bloqué le jour ou sa femme est morte, il est sorti de la réalité à ce moment là pour rester dans le passé, sa vision des choses, elle aussi bloquée par cet événement va déformer la réalité pour s'adapter à cet évènement tragique. Cultivant son état et son deuil il vient s'installer à Bruges p.52 Il était venu se fixer à Bruges, au lendemain de la mort de sa femme Il ne prend pas le temps de mesurer ce qu'il vient d'arriver tout de suite il part vers l'endroit qui selon lui, correspond parfaitement à la situation mais aussi à son état de pensée Hugues a donc choisi cette ville pour deux raisons principales, Bruges est semblables à sa morte C'était Bruges- La.Morte, elle-même mise au tombeau de ses quais de pierre, avec les artères froidies de ses canaux, quand avait cessé d'y battre la grande pulsation de la mer et aussi car la ville est en accord avec son état d'esprit p.129« sa pensée serait avec à l'unisson avec la plus grande des villes grises De plus la situation est parfaite il substitue sa morte à la ville pour en quelques sortes retrouver son épouse morte et inaccessible.p.69 Bruges était sa morte. [...]
[...] Bruges fait encore ressentir son influence, alors que Hugues erre dans la ville il croise Jane, ils n'auraient pu jamais se croiser et pourtant Lorsque Vianne croise Jane pour la première fois, cela lui fait l'effet d'un coup poing et pourtant il est intrigué et cherche absolument à la revoir A sa vue, il s'arrêta net, comme fige, la personne qui venait en sens inverse avais passé près de lui. Ce fut une secousse, une apparition. Hugues eut l'air de chavirer une minute. [...]
[...] A nouveau l'inégalité, l'équilibre n'est jamais vraiment trouvé dans cette histoire (15 chapitres pages ) on passe bien par l'horizontal à certains moment mais aussitôt on repart d'un coté ou de l'autre. La fiction et la réalité suivent exactement le même chemin ici : si à un moment on arrive à avoir une vision objective de la réalité s'est pour mieux s'en éloigner juste après. Le rêve est irréalisable, la réalité impossible à atteindre : on ne peut attendre plus de la perfection qu'elle ne dure qu'un instant. [...]
[...] Rêve une fois de plus il n'a jamais vraiment retrouvé sa femme morte ce n'est qu'une courtisane qui en veut à son argent. Mais lorsque celle-ci commet le blasphème impardonnable de toucher au cheveu de la morte s'en est trop pour Hugues qui sous le coup de la colère l'étrangle avec les propres cheveux de sa femme. Il réalise ainsi le sentiment que l'on a toujours lorsqu'on perd quelqu'un : qu'il y avait toujours une part de notre responsabilité en jeu. En outre il revient aussi à la situation initiale : le veuf et sa femme morte. [...]
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