De la brièveté de la vie, Sénèque, 49 ap. J.-C., passage du temps, malheur, soumission au temps, usage du temps, possessions matérielles, futilités, mortalité, commentaire de texte
La question du temps qui passe et de la mort rend malheureux de nombreux hommes. En effet, nous savons que le temps passe et que notre soumission au temps est une nécessité. Pourtant, le bonheur est un idéal auquel on ne peut renoncer. Nous pouvons donc nous demander pourquoi le passage du temps nous rend-il autant malheureux ?
[...] J.-C.) - Pourquoi le passage du temps nous rend-il autant malheureux ? La question du temps qui passe et de la mort rend malheureux de nombreux hommes. En effet, nous savons que le temps passe et que notre soumission au temps est une nécessité. Pourtant, le bonheur est un idéal auquel on ne peut renoncer. Nous pouvons donc nous demander pourquoi le passage du temps nous rend-il autant malheureux ? Sénèque soutient la thèse selon laquelle le passage du temps ne nous rend pas heureux, car nous ne l'utilisons pas à bon escient. [...]
[...] Ainsi, Sénèque dit qu'en enlevant tout cela, il n'a vraiment vécu que trop peu d'années et « meurs trop jeune », car il n'a pas fait bon usage de son temps. Il l'a consacré à des choses futiles et vaines qui ne dépendent pas de lui, et n'a pas eu conscience de la brièveté de la vie avant sa fin. Son temps était concentré à réaliser des choses non nécessaires par exemple la richesse la relation aux autres et leurs opinions ou encore la santé. Tout cela n'apporte pas le bonheur, car ces choses ne dépendent pas de nous et ne peuvent donc pas être modifiées par notre action. [...]
[...] En effet, après avoir demandé « D'où vient donc tout le mal, ô hommes ? », Sénèque répond que si les hommes sont malheureux, c'est parce qu'ils vivent comme s'ils étaient immortels, comme s'ils possédaient le temps. Or, ce n'est pas le cas ; il dit que nous oublions notre « fragilité », autrement dit notre mortalité. Nous passerions donc totalement à côté de notre vie et n'aurions pas la sensation de la vivre pleinement, car nous n'atteindrons jamais le bonheur que nous recherchons si nous satisfaisons des désirs qui n'y mènent pas. [...]
[...] L'auteur termine donc en concluant que nous sommes des mortels vivant dans la crainte de choses qui ne dépendent pas de nous comme la mort par exemple, mais nous comportant comme des dieux, car nous voulons « tout avoir », c'est-à-dire posséder le temps et donc l'immortalité divine. Pour conclure, Sénèque, dans son œuvre De la brièveté de la vie, nous explique qu'il ne faut pas déplorer que la vie soit courte, car le problème n'est pas là. Le véritable problème ne vient pas de la brièveté de la vie, mais de notre rapport souvent faussé au temps de notre vie. Le temps nous rend donc malheureux, car nous nous occupons à des affaires d'argent et d'honneur qui ne nous permettent pas d'accéder au bonheur total. [...]
[...] Enfin, il affirme que ce mauvais usage du temps qui nous est donné est la raison du malheur de l'homme. I. De vaines préoccupations Le texte débute par une interrogation. En effet, dès la première ligne, Sénèque nous questionne directement sur le fait que peu de personnes souhaitent donner de leur argent aux autres, mais que pourtant nous éparpillons notre existence sans hésiter, c'est-à-dire que nous donnons de notre temps à des gens. Cela signifie donc que l'homme accorde plus de valeur à ses possessions matérielles comme l'argent plutôt qu'à son temps, et c'est ce comportement qu'il va critiquer dans ce texte. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture