Les braves gens ne courent pas les rues, Tardive rencontre avec l'ennemi, Flannery O'Connor (1955), recueil de nouvelles, caricature, personnages antipathiques, Sally Poker Sash, notion de péché, pessimisme, commentaire de texte
Le recueil de nouvelles "Les braves gens ne courent pas les rues", écrit en 1955 par Flannery O'Connor, regroupe une dizaine de nouvelles mettant en scène une société sudiste peuplée de personnages tous plus caricaturés les uns que les autres, caractéristiques de ce "Deep South" qu'est le sien. Parmi eux, sont d'innocents, parfois touchés par la grâce comme l'enfant Bevel dans "Le fleuve", parfois laissé sur le côté, abandonné de tous comme Lucinelle dans "C'est peut-être votre vie que vous sauvez" ; mais en grande majorité, Flannery O'Connor nous livre une véritable galerie de personnages antipathiques, stupides, méchants nous menant à cette conclusion : en effet, les braves gens ne courent pas les rues.
[...] Les pieds de l'homme nous apparaissent souvent comme des moignons, comme des parties monstrueuses, aux mutations étranges : « comme ses pieds, qui maintenant pendaient ratatinés à l'extérieur de son corps » puis « Ses pieds étaient complètement morts maintenant, ses genoux grinçaient comme de vieux gonds ». À la page 176, on voit la dégénérescence du corps qui déjà, abandonne la vie De plus, le général est souvent placé en exposition, à la vue de tous comme un monstre de foire. Cette imagerie du grotesque, caractéristique de l'écriture de Flannery O'Connor, est puissamment évoquée dès le cauchemar que Sally fait à propos de son père. [...]
[...] Les braves gens ne courent pas les rues. Tardive rencontre avec l'ennemi - Flannery O'Connor (1955) Le recueil de nouvelles Les braves gens ne courent pas les rues, écrit en 1955 par Flannery O'Connor, regroupe une dizaine de nouvelles mettant en scène une société sudiste peuplée de personnages tous plus caricaturés les uns que les autres, caractéristiques de ce « Deep South » qu'est le sien. Parmi eux, sont d'innocents, parfois touchés par la grâce comme l'enfant Bevel dans Le fleuve, parfois laissé sur le côté, abandonné de tous comme Lucinelle dans C'est peut-être votre vie que vous sauvez ; mais en grande majorité, Flannery O'Connor nous livre une véritable galerie de personnages antipathiques, stupides, méchants nous menant à cette conclusion : en effet, les braves gens ne courent pas les rues. [...]
[...] Cette prière la rend également coupable de la mort de son père, en nommant l'échéance de la remise de diplôme, la fin de la nouvelle nous parait comme l'exaucement incroyablement ironique de sa demande : effectivement, son père restera sain et sauf jusqu'à son jour de gloire à elle, mais il n'ira pas plus loin. On peut y voir une sorte de « flirt » avec les forces du mal, une sorte de pacte avec le Diable. De plus, elle veut briller par le biais de la présence de celui-ci. [...]
[...] Dès lors, ceux récompensés, et invités tels que les étudiants et les professeurs apparaissent comme sans intérêt et perdent leur prestige. Dès le début de la nouvelle, ils sont éclipsés par le général qui pense être « LUI le clou du spectacle » (p167) alors que la cérémonie ne se déroule absolument pas en son honneur. Il est imbu de lui- même, sa suffisance et l'importance démesurée qu'il s'accorde le rendent coupable également aux yeux du lecteur ; il est également souligné dans ce portrait par les problèmes de mémoire. [...]
[...] Ses interventions sont destinées à voler la vedette à son père, se mettre en avant à sa place, affirmer sa présence ce qui révèle qu'elle est coupable du péché de l'envie. Son côté manipulatrice, de par son jeu avec le public qu'elle essaye de subjuguer, d'intéresser est aussi visible dans la façon dont elle fait croire à son père qu'il sera le clou du spectacle alors qu'en réalité, elle espère bien l'utiliser pour affirmer sa propre réussite et l'éclipser. Mais si le général pourrait paraître à première vue comme une victime, sorte de trophée vivant que l'on exhibe, qui ne sert qu'à mettre en avant les prétendues qualités de Sally, il est tout aussi détestable, vaniteux et obsédé par l'apparence que sa fille, et donc, coupable lui aussi. [...]
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