Boucle d'or et les trois ours, origines d'un conte, éditions Père Castor, folklore traditionnel, Paul Faucher, patrimoine littéraire et folklorique français
Les origines du conte de Boucle d'or et les trois ours sont assez troubles. Comme beaucoup de contes issus du folklore traditionnel, son histoire est difficile à retracer. Cependant, après avoir rappelé rapidement les péripéties de cette petite fille blonde confrontée aux trois ours, nous tenterons de remonter le temps pour savoir d'où nous vient ce conte.
[...] Elle attend que le soleil se lève et qu'ils partent tous les trois à la chasse. Elle entre dans la grotte. Elle examine l'obscurité, elle renifle l'air qui l'entoure, elle vient s'asseoir sur une de leurs paillasses, elle mange de leur miel, elle boit de leur lait. Ils reviennent. Or, ils regardèrent la renarde en ours qu'ils étaient et, comme ils formaient un groupe, ils dévorèrent l'intruse, conservant sa fourrure dorée. Ils disaient en la montrant : notre femme” Ils épanchaient leur semence dans cette peau odorante et douce quand ils étaient pris d'excitation. [...]
[...] Quand ils rentrent et la voient endormie, ils la poursuivent. Lorsqu'ils la rattrapent, ils la jettent dans le feu, puis dans l'eau. Ensuite, comme elle est toujours vivante, ils la précipitent du haut d'un clocher (donc, ils sont tout de même légèrement humains, puisqu'ils peuvent avoir accès à une église), avant de la dévorer. Ce conte est donc à la fois réaliste et cruel. Les ours sont de véritables bêtes sauvages, et ils réagissent comme telles. Il aborde toujours la question du respect de la propriété privée. [...]
[...] Enfin, en 2012, Olivier Douzou se lance à son tour dans une adaptation du conte de Boucle d'or, chez Le Rouergue. Le texte propose des jeux de langages basés sur des références numériques. Références que l'on retrouve dans les illustrations, qui sont à la fois simples et complexes. Truffées de détails, elles utilisent la géométrie et les chiffres pour former le décor et les personnages. Boucle d'or n'est donc pas un conte français. Mais c'est à Paul Faucher que nous devons le succès de cette histoire en France. [...]
[...] Les ours, revenant de leur promenade, trouvent les bols vides, la chaise de petit ours cassée, et une intruse qui dort dans son lit. La petite fille se réveille, voit les ours et s'enfuit. Nous ne savons pas ce que cette fillette faisait dans la forêt (se promenait-elle ou était-elle perdue si son entrée dans la maison était nécessaire (avait-elle faim, soif, sommeil et où sa fuite va la mener (rentrera-t-elle chez elle ou continuera-t-elle son vagabondage Quoi qu'il en soit, l'histoire de Boucle d'or fascine. Cependant, sommes-nous certains de l'exactitude des grands axes exposés ci-dessus ? [...]
[...] Le nom de Boucles d'Argent est parfois encore utilisé aujourd'hui, par exemple dans l'album Boucles d'argent et les trois ours de Christine Naumann-Villemin illustré par Caroline Pistinier, et publié en 2007 chez l'Ecole des Loisirs. En 1870, il faut noter la version de Tolstoï, intitulée Les trois ours, qui adapte ce conte au contexte russe. Son but est clairement l'éducation du peuple. Les trois ours sont représentés de manière beaucoup plus menaçante, dans une volonté, je pense, de rapprocher cette version des anciennes formes du conte. Ils sont décrits avec beaucoup de minutie. La fin du conte, par contre, est écourtée : la petite fille s'enfuit. D'autres changements importants sont à notifier. [...]
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