Les Bonnes, dénouement, Jean Genet, Rhinocéros, Huis-clos, Jean-Paul Sartre, théâtre, rôle conclusif, dénouement tragique
En quoi ce dénouement est-il profondément tragique ?
Introduction : définition et enjeux du dénouement au théâtre
Le dénouement : ce moment inamovible, cet autre passage obligé (avec l'exposition) de la pièce. Définition : comme son nom l'indique, le dénouement correspond (fin de l'acte III pour une comédie ou de l'acte V pour une tragédie) à une résolution ; ce qui ne veut pas dire une résolution heureuse ou satisfaisante. Mais plutôt, une résolution plus ou moins consentie par le spectateur.
[...] Les personnages ont définitivement perdu leur sang-froid. L'agressivité de l'échange : sécheresse dans l'échange. Emploi de termes brefs, monosyllabiques (« reste », « garce », « Mais », « Je dis ») voire de simples interjections : « Ah » II/ Un dénouement fatal Un échange qui n'avance plus : la stagnation tragique. Répétitions et reprises de termes, y compris dans une même réplique : « Mais non Mais non » ou duplication d'une réplique à l'autre « car il faut qu'elle dorme / car il faut qu'elle dorme » Surimpression texte/didascalies : la dureté est d'autant plus grande et la vanité de cet échange d'autant plus prégnant que les didascalies ne font que souligner ce que le texte dit déjà. [...]
[...] Conclusion (ouverture) : Certains dénouements vont bien au-delà de leur rôle conclusif : du fait de leur visibilité particulière (le dénouement demeure ce qu'on retient de la pièce), certains dramaturges en font le lieu d'une expression polémique : ainsi dans Rhinocéros, le « je ne capitule pas » de Bérenger ou encore la scène 5 du Huis-clos de JP Sartre qui contient la phrase devenue devise existentialiste « l'enfer c'est les autres », donnent à la scène de dénouement des allures de prophétie ou de tribune. On voit alors qu'une résolution de la pièce ne signifie pas pour autant sa fin. [...]
[...] Des dénouements originaux ? Des dénouements qui dénouent rien et proposent une circularité, comme dans la cantatrice chauve (personnage intervertis, les Martin prenant la place des Smith et vice versa, la pièce appelée à se rejouer), ou dans Combat de nègre et de chiens (Koltès) : Adrien et Mathilde semblent rejouer la dispute du début, comme si toute la pièce écoulée n'avait servi à rien. Question d'oral : en quoi ce dénouement est-il profondément tragique ? Un dénouement violemment tragique Expressivité : une quinzaine de marques de ponctuation expressive. [...]
[...] Dans la tragédie, le dénouement n'est pas forcément la mort (cf. Bérénice : zéro mort). Mais souvent la situation a atteint son pire état (l'acmé) et passée la crise, le dénouement permet au moins de sacrifier le monstre. Ainsi dans Andromaque, le dénouement conjugue meurtre (de Pyrrhus) et folie (d'Oreste) et trahison (d'Oreste, réprouvé par Hermione). Le monstre Pyrrhus dans ce carnage a du moins été éliminé. La part sacrificielle existe dans les deux, mais dans la comédie (à vocation souvent moralisante, cf. [...]
[...] Explication séquence 3 jean GENET Les Bonnes, texte n°5 - le dénouement En quoi ce dénouement est-il profondément tragique ? Introduction : définition et enjeux du dénouement au théâtre Le dénouement : ce moment inamovible, cet autre passage obligé (avec l'exposition) de la pièce. Définition : comme son nom l'indique, le dénouement correspond (fin de l'acte III pour une comédie ou de l'acte V pour une tragédie) à une résolution ; ce qui ne veut pas dire une résolution heureuse ou satisfaisante. [...]
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