La Bête humaine chapitre XII, Emile Zola 1890, train, locomotive, Roubaud, Cabuche, Grandmorin, Pecqueux, registre épique, folie, progrès, condition humaine, dimension fantastique, Second Empire, fin apocalyptique
Émile Zola (1840-1902) est un écrivain et journaliste français. Il a notamment été rendu célèbre par l'affaire Dreyfus en 1870 grâce à son livre J'accuse publié dans le journal de Georges Clemenceau : L'aurore. Les Rougon-Macquart sont un ensemble des œuvres de Zola. Il s'est inspiré de Claude Bernard, un savant biologiste. La guerre vient d'être déclarée entre la France et la Prusse. Jacques et Pecqueux conduisent dans leur train une multitude de soldats pour aller combattre. Quelle vision finale Zola veut-il nous donner de la société du Second Empire ? Pour y répondre nous verrons dans une première partie une fin apocalyptique, dans une deuxième partit la dimension fantastique puis dans une troisième partit l'image de la condition humaine.
[...] La Bête humaine, chapitre XII – Emile Zola (1890) – Quelle vision finale Zola veut-il nous donner de la société du Second Empire ? Émile Zola (1840-1902) est un écrivain et journaliste français. Il a notamment été rendu célèbre par l'affaire Dreyfus en 1870 grâce à son livre J'accuse, publié dans le journal de Georges Clemenceau : L'aurore. Les Rougon-Macquart sont un ensemble des œuvres de Zola. Il s'est inspiré de Claude Bernard, un savant biologiste. C'est un fervent défenseur du déterminisme : un mouvement où l'on considère qu'on ne peut échapper à son destin, où le libre arbitre est banni. [...]
[...] L'image du progrès Les Rougon-Macquart ont pour but d'être une histoire de la société du Second Empire. Le chemin de fer est une caractéristique de cette période et une idée du progrès : Zola a une vision pessimiste du progrès parce que le progrès ramène l'homme au rang d'animal : « wagons à bestiaux » (L.16), « chair à canon » (L.34) et « hachés (L.3). On voit que le progrès dévore l'être humain. Le train fou traverse la France d'ouest en est : “sur les bords du Rhin” (L.17-18). [...]
[...] Le paysage est sombre et on voit apparaître les ténèbres : « dans les ténèbres » (L.25), « au milieu des ténèbres » (L.33) et « la nuit noire » (L.31). Cette notion corrobore la dimension sinistre du fantastique. III. L'image de la condition humaine L'image de la bête humaine Le train est assimilé à une bête féroce : on observe que la présence humaine a disparu du train, Pecqueux et Jacques sont morts : « furent coupés, hachés » (L.3). La voix passive montre qu'ils sont contrôlés par la machine. Les soldats sont ivres, donc ils ne sont plus dans leur état normal. [...]
[...] Le mot machine intervient plus souvent que le mot train. « La rétive, la fantasque » (L.6) : ses adjectifs substantivés montrent que son nom disparaît, le groupe nominal disparaît également. La phrase « La chaudière était pourvue d'eau, le charbon dont le foyer venait d'être rempli, s'embrasait » (L.8) montre le paradoxe où les composants du train ne sont plus solidaires, ils ne sont plus liés et agissent séparément. On a enfin l'impression que les wagons deviennent distincts du train, qu'ils ne sont plus unis : « Ce train fou, cette machine sans mécanicien ni chauffeur, ces wagons à bestiaux » (L.16). [...]
[...] On trouve également des comparaisons animalières qui sont typiquement homériques : « C'était le galop » (L.12), « son galop furieux » (L.23) et « ainsi qu'une cavale indomptée encore » (L.7). La folie Le train semble constituer une vision démente. Tout d'abord, il y'a le champ lexical de la folie avec « facilement » « affolée » (L.14) et « fou » (L.16). La dérivation insiste sur l'idée de folie : « indomptée » (L.7) et « débridé » (L.19) qui montre que le train perd son vernis de civilisation pour retourner à l'état sauvage : « un monstre » (L.22). Ce monstre est comparé à un « sanglier dans une futaie » (L.28). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture