La Bête humaine chapitre XI, Émile Zola 1890, symbolique du meurtre, fatalité du meurtre, Sévérine, Jacques Lantier, président Grandmorin, dramatisation, amour tragique, fantastique, champ lexical, lycanthropie, commentaire de texte
Émile Zola (1840-1902) est un écrivain et journaliste français. Il a notamment été rendu célèbre par l'affaire Dreyfus en 1870 grâce à son livre J'accuse publié dans le journal de Georges Clemenceau : L'aurore. Les Rougon-Macquart sont un ensemble des œuvres de Zola. Il s'est inspiré de Claude Bernard, un savant biologiste. C'est un fervent défenseur du déterminisme : un mouvement où l'on considère qu'on ne peut échapper à son destin, où le libre arbitre est banni. On se trouve ici après l'accident de la locomotive, Jacques est convalescent à la Croix-de-Maufras.
[...] On voit apparaître le motif de la dévoration avec « Embrasse-moi comme si tu me mangeais » (L.20). Le texte rejoint la morale du conte de Perrault. Le Petit Chaperon rouge met en garde les jeunes filles contre les dangers de la relation amoureuse. On voit que Sévérine, qui est restée une jeune enfant est victime de l'amour de Jacques. Conclusion Cette scène constitue l'apothéose du roman puisque nous attendons depuis le début l'apparition de la bête, le meurtre explicite. Jacques Lantier accomplit son destin, c'est la doctrine du naturalisme qui se révèle pleinement. [...]
[...] Il y'a une certaine fascination pour le meurtre avec une insistance sur le regard : « Jacques maintenant la regardait » (L.39). On sent que cela est malsain et nous ne sommes pas loin du voyeurisme, le lecteur aussi est également complice. Il y'a une progression de la représentation du meurtre tout au long du roman. Le premier meurtre était juste des détails aperçus par Jacques (vision indirecte). Ensuite, on a eu une description a posteriori de Sévérine et enfin, on a une description en direct. Pour l'époque, cela est choquant pour les bonnes mœurs. II. [...]
[...] Sévérine force le destin et prépare son propre meurtre. Elle devrait se contenter du meurtre de son mari, elle veut séduire Jacques et ne peut se ressaisir. Elle pèche pour la cupidité, par orgueil : « une sorte d'orgueil » (L.3). On est en pleine hybris (démesure). Ironiquement, le discours de Sévérine est ambigu, il peut annoncer son propre meurtre : « il faut s'aimer autrement que les autres » « tu sais qu'il va être là » (L.15) et « il peut frapper » (L.16). Symboliquement, Sévérine meurt dans une chambre au décor rouge : « chambre rouge » (L.40), « ces teintures rouges » (L.40) et « ces rideaux rouges » (L.40). [...]
[...] Le texte suggère aussi la possession démoniaque : « clameur de la foule » (L.9). On trouve également le mythe du vampirisme avec « le cou nu se tendait, si blanc » (L.12) et « le couteau lui cloua la question dans la gorge » (L.34). L'anacoluthe aux lignes 25-26 montre qu'il perd le langage. La métamorphose est encadrée par le souffle de Jacques avec « il ne soufflait plus » (L.8) et « c'était lui qui soufflait » (L.50). [...]
[...] La Bête humaine, chapitre XI – Emile Zola (1890) – Quelle est la symbolique du meurtre ? Émile Zola (1840-1902) est un écrivain et journaliste français. Il a notamment été rendu célèbre par l'affaire Dreyfus en 1870 grâce à son livre J'accuse, publié dans le journal de Georges Clemenceau : L'aurore. Les Rougon-Macquart sont un ensemble des œuvres de Zola. Il s'est inspiré de Claude Bernard, un savant biologiste. C'est un fervent défenseur du déterminisme : un mouvement où l'on considère qu'on ne peut échapper à son destin, où le libre arbitre est banni. [...]
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