Ces quatre textes du corpus correspondent à deux époques différentes : Les Regrets de Du Bellay, Histoire d'un voyage fait en la terre du Brésil de Jean de Léry, Essais de Montaigne appartiennent à l'époque de la Renaissance, L'été grec de Lacarrière appartient à l'époque du XXe siècle. Cependant, il se révèle que l'expérience du voyage soit le thème de ce corpus. La pratique du voyage possède un double avantage, car elle permet de découvrir les aspects essentiels de la vie, mais le voyage offre aussi la possibilité d'exercer l'homme en découvrant des choses nouvelles et inconnues, il lui permet de s'initier et de s'essayer. L'expérience du voyage est une occasion de réflexion.
[...] Le modèle d'éducation humaniste à permis aux auteurs du XVIème siècle de voyager tout en ayant acquis des compétences utiles pour l'acquisition de nouvelles connaissances, de nouvelles découvertes, traditions et modes de vie ; Mais aussi nécessaire au savoir et à la réflexion. Il est possible de rapprocher à ces textes du corpus, la lettre de Pantagruel écrite à Gargantua dans l'œuvre de Rabelais, puisque Rabelais propose un idéal d'éducation humaniste lié à l'excursion, au voyage, car il ressent le besoin de découvrir et de connaitre le monde. [...]
[...] De plus, la période de l'humanisme est connue pour ses références mythologiques. Du Bellay fait référence à Neptune, dieu de l'eau, lorsqu'il nous parle de sa traversée en mer Que d'avoir toujours peur de la mer importune L'éducation est l'un des principaux sujets de réflexion humaniste. Selon Montaigne, le voyage est à la foi une formation divertissante et nécessaire à l'instruction, l'initiation le voyage me semble un exercice profitable et je ne sache point de meilleure école Du Bellay se sert de ses connaissances qu'il a accumulé tout au long de son éducation, une éducation humaniste grâce à laquelle il a appris les valeurs de l'argent, c'est pourquoi il est capable de parler de la mauvaise fortune comme il le fait dans Les Regrets, tout en liant mythologie et connaissances de l'homme. [...]
[...] Du Bellay en est conscient, nul ne sait si l'avenir nous sera favorable ou pas, et de par son exercice de voyageur il est plus prudent d'affronter la réalité, plutôt que d'espérer découvrir ce que l'on souhaite le plus au risque d'être déçu par la réalité. Ce qui ne fut pas le cas pour Jacques Lacarrière. Lors de son voyage en Grèce, Jacques Lacarrière ne découvre que des ruines, un pays qui semble avoir disparu, des paysages dont il n'aurait pas pu imaginer la ressemblance. [...]
[...] Dans Histoire d'un voyage fait en la terre du Brésil, il apparait que l'auteur Jean de Léry change ses impressions sur la vie qu'il menait avant son voyage. Car il lui a permis de découvrir de nouvelles sociétés et culture qu'il ne connaissait pas auparavant, le poussant à se placer au-dessus de ceux qui n'ont pas encore tenté cette expérience du voyage, c'est pourquoi il se sert de ce voyage pour élaborer la critique d'individus qu'il voit désormais comme ignorants de toutes choses différentes et nouvelles. [...]
[...] Grâce a son expérience de voyageur il pose un regard différent sur le monde qui l'entoure, il n'accepte plus les différences et n'hésite pas a juger les opinions Pourquoi non barbares si elles ne sont pas Françaises ? Montaigne ne fait de référence à aucun voyage précis puisque chacun lui a permis de découvrir de nouvelles cultures différentes, mais propres à chacune de ses destinations. Contrairement à Jean de Léry, qui s'appuie sur une unique expérience vécue, son voyage au Brésil. Il s'appuie sur ce qu'il a vu pour construire une réelle vision du monde, détaillée et précise. [...]
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