Stendhal est un écrivain très connu. Ses œuvres, telles Le Rouge et le Noir et La Chartreuse de Parme, marquent le XIXème siècle. Stendhal a beaucoup écrit l'amour notamment. Pour lui, le concept de « beauté » ne représente que la « promesse du bonheur » (dans De L'Amour). Cet aphorisme tombe un peu comme une sentence. Il faut nous demander ce que sont exactement la beauté et le bonheur (et ce qu'ils signifient pour Stendhal) et ce que met également en jeu la notion de « promesse », ce qu'elle induit comme nuances. Nous verrons que Beauté et Bonheur, même s'ils sont parfois associés, ne se suffisent pas l'un à l'autre.
Ensuite, nous comprendrons pourquoi Stendhal dit que la beauté est seulement une « promesse » car les termes de son aphorisme ont des nuances, des acceptions problématiques. A cela, nous répondrons en nous demandant si un bonheur sans beauté peut exister.
[...] La beauté, en outre, ne se limite pas à la seule beauté physique. La beauté est à la fois physique, mais aussi intérieure, morale, psychologique si l'on veut. Elle peut représenter la pureté, ou l'élévation de l'âme (ce ne sont que des exemples d'aspects de la beauté). Passons à présent au terme de promesse très important car il contient beaucoup de nuances. Prenons son étymologie. Promesse vient du latin pro mittere, c'est-à-dire envoyer mittere avant, au devant, auparavant pro La promesse est une parole donnée à quelqu'un, un serment envoyé, transmis à l'autre avant que l'acte ne soit fait. [...]
[...] Est beau ce qui plaît, ce qui est admiré. La beauté a donc un caractère esthétique. En cela, elle peut être mise en parallèle avec l'œuvre d'art. Est beau ce qui est reconnu, distingué. En effet, est beau ce qui est unique et donc différent des autres par là même, c'est-à-dire remarquable (au sens de : que l'on remarque, qui se démarque des autres). Est beau également tout ce qui est apprécié, soumis aux critères du goût. Ceci induit le caractère également subjectif de la beauté. [...]
[...] La Beauté apparaît comme l'agent de la naissance du bonheur, mais est insuffisante à sa croissance et à sa durée. Cette insuffisance se complique encore par le fait que la beauté est marquée par la subjectivité et par la diversité (il y a une beauté physique, dont il a déjà été question ici, et aussi une beauté morale, intérieure comme on dit souvent, psychologue). De multiples critères viennent ajouter à la complexité de la notion de beauté. Ceci met en avant le problème du jugement sur la beauté, jugement évidemment subjectif. [...]
[...] La promesse, bien qu'importante, ne constitue pas un véritable référent sur lequel on puisse s'appuyer en toute occasion. Pour ce qui est du bonheur, il est peu probable qu'un bonheur total existe. Le bonheur est toujours incomplet, imparfait, partiellement satisfait. Il n'est comblé qu'en apparence. Nous pouvons aussi nous demander s'il serait bon qu'un bonheur parfait existe. Rien n'est moins sûr. L'homme n'est-il pas frappé par l'incomplétude, par un manque irréductible, à la fois douloureux et nécessaire ? Le bonheur est d'ailleurs également très incertain, imprévisible. [...]
[...] Terminons sur l'étude de ces termes avec un lien que Platon établit entre Bonheur et Beauté. Platon renvoie le terme de beauté »' au lien en soi, à l'idée de Bien, de Bon en soi, ce principe irréductible qui appartient au monde intelligible. Le bonheur serait donc pour lui universel et le but de toute vie humaine. Pensons au dialogue, à la dialectique platonicienne. C'est la recherche de la Vérité, de l'Idée. Or, l'idée représente le Bien, le Beau et le Vrai en soi. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture