La Folle Journée ou Le Mariage de Figaro, achevé par Beaumarchais (1732-1798) en 1785, se situe au centre d'une trilogie, entre Le Barbier de Séville ou La Précaution inutile et L'Autre Tartuffe ou La Mère coupable. Le Barbier de Séville est une comédie d'une grande gaieté, Le Mariage de Figaro est également une comédie mais plus nostalgique, cette pièce annonce La Mère coupable qui est un drame. La comédie est par définition une pièce de théâtre ayant pour but de divertir en représentant les ridicules des caractères et des moeurs d'une société.
Nous allons donc analyser en quoi cette comédie présente un caractère divertissant et festif pour le spectateur qui est sans cesse en proie à des tensions et dont le rire est indubitablement abondant.
Pour cela, nous allons travailler sur ce qui constitue la base de cette comédie et sur les procédés qu'elle utilise, propres à la comédie, et sans lesquels elle n'existerait pas (...)
[...] Mais plus comique est la gifle qui retentit sur la joue d'un personnage autre que celui à qui elle était destinée. Ce gag est exploité avec succès par Beaumarchais à la scène 7 de l'acte où Chérubin évite de justesse le soufflet que lui destine le Comte, dont la main atterrit sur la joue de Figaro. Mais il en est de même, dans la scène où Chérubin, désireux d'embrasser la Comtesse, retrouve ses lèvres sur la joue du Comte. L'unité de temps, respecté par Beaumarchais, contribue au comique. [...]
[...] L'huissier, enfin, est rendu comique par le ton de sa voix (Beaumarchais précise qu'il glapit et par le caractère répétitif et mécanique de ses interventions. A plusieurs reprises, il s'exclame Silence! au cours de l'audience d'une manière stupide et mimétique : à chaque fois, il fait écho à Double-Main, qui, lui aussi, réclame le silence. Le philosophe Henri Bergson, dans son essai Le Rire, donne du comique la définition suivante : Du mécanique plaqué sur du vivant Ce personnage de l'huissier, qui se situe entre l'automate et le perroquet, répond assez bien à cette définition. [...]
[...] Beaumarchais explique dans sa préface qu'il suffisait de mettre un poignard à la main de l'époux outragé pour que la comédie soit une tragédie bien sanguinaire II. DES INSTRUMENTS PROPRES À DIVERTIR A. Les types de comique Dans cette pièce, Beaumarchais utilise l'éventail complet du comique traditionnel, dominé par l'ancienne et franche gaieté (Préface du Mariage de Figaro) et en fidèle héritier de la farce, de la commedia dell'arte et de la comédie moliéresque. On va du comique le plus populaire et le plus gros jusqu'à l'ironie la plus subtile et la plus fine. [...]
[...] L'unité de lieu Beaumarchais va également respecter une certaine unité de lieu dans Le Mariage de Figaro. Ce lieu, relativement unifié, c'est le château du Comte Almaviva. Cependant, il est vrai que ce lieu général se subdivise en plusieurs lieux secondaires Chaque acte se situe dans une pièce, ou partie, du château : les deux premiers dans des chambres, les actes III et IV dans des salles d'audience publique, et le dernier est le seul qui se déroule dans les extérieurs du château, dans la cour des marronniers. [...]
[...] Marceline Marceline se jette à genoux devant lui. toute la noce Tous se mettent à genoux, excepté Brid'oison. puis la Comtesse se jette à genoux se prosternent à genoux devant le Comte et l'empêchent ainsi de parler. A ce moment, le Comte comprend qu'il a été trompé et chaque personnage se relève successivement 18). -Le Comte, une pince à la main se transforme en serrurier du château 16). Le comique de langage Les jeux de mots C'est Figaro, bien sûr, qui en est la source principale. [...]
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