Étude du spleen dans les poèmes de Les Fleurs du Mal de Baudelaire. Quel est-il ? Comment se manifeste-t-il dans les poèmes ? De plus, une appréciation personnelle est donnée en exemple, vis à vis de la trame argumentative à adopter pour élaborer un jugement de l'oeuvre.
[...] Ce lien ce traduit par une angoisse de ne pouvoir mourir et de devoir admettre qu'après la mort, le décor reste le même. Le poète se crée un idéal, une vision désirée de ce que pourrait constituer l'après mort comme dans le vers : Vos vastes nuages en deuil/ Sont les corbillards de mes rêves/ Et vos lueurs sont le reflet/ De l'Enfer où mon cœur se plaît de l'Horreur Sympathique Baudelaire insiste aussi sur le fait que le monde dans le quel il tente de vivre et de s'adapter est dénué de spiritualité. [...]
[...] En outre, son ressenti envers les femmes m'a beaucoup touché : il les décrit avec sensualité ainsi qu'avec de sublimes images notamment dans La Chevelure Enfin, son goût pour les Paradis Artificiels est un sujet que je trouve particulièrement innovant et intéressant. La vie de Baudelaire avait, selon moi, tout de celle d'un adolescent. Note : Mes points de vue ne concernent que moi, il s'agit là juste d'un exemple d'argumentation quant à l'appréciation de l'œuvre. [...]
[...] Enfin, nous pouvons observer que l'horreur du monde et d'autrui évoquée chez Baudelaire résulte directement du spleen. Nous pouvons relever les exemples suivants : Avalanche, veux-tu m'emporter dans ta chute ? tiré de Le Gouffre du Néant et Je te hais, Océan ! Tes bonds et tes tumultes de Obsession Ces deux citations nous permettent de discerner le comportement de Baudelaire : un personnage colérique, révolté, déçu et découragé. Ces nombreux symptômes du spleen nous invitent à penser que ce mal venant de l'intérieur conduit à une aliénation. [...]
[...] En effet, le Baudelaire se voit atteint d'une perte de l'envie de vivre comme dans le vers Morne esprit, autrefois amoureux de la lutte de Le Gouffre du Néant De plus, Baudelaire est angoissé : il le montre dans le vers Et luttant, angoisses funèbres dans L'Irrémédiable ce qui aboutit à ce qu'on pourrait appeler à une démission de l'être. Ainsi, le poète se dénaturalise pour devenir minéral, sans âme : Désormais tu n'es plus, ô matière vivante Qu'un granit entouré d'une vague épouvante - Spleen Baudelaire ressent un besoin irrésistible de trouver refuge et aide dans la mort. Il l'exprime très clairement dans Obsession avec Comme tu me plairais, ô nuit ! Sans ces étoiles Le spleen est, de plus, intimement lié à la mort. [...]
[...] En outre, le sens de l'ouïe est constamment agressé comme dans le vers : Vous hurlez comme l'orgue ; et dans nos coeurs maudits tiré du poème Obsession Le hurlement apparaît ici comme un cri silencieux, se propageant dans l'ensemble du corps et bouleversant l'équilibre corporel de l'individu. La présence obsédante de la mort est aussi une particularité du spleen. Le poème Obsession nous offre un vers éloquent sur cette omniprésence mortuaire : Où vivent, jaillissant de mon œil par milliers/ Des êtres disparus aux regard familiers Cette présence de la mort pourrait être considérée comme l'unique raison de croire qu'il existe un soulagement à cette dépression profonde et démente. [...]
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