Commentaire du poème L'Homme et la Mer extrait du recueil de Baudelaire Les Fleurs du Mal. En quoi Baudelaire use de l'image de la mer pour faire apparaître au lecteur celle de l'homme ?
[...] Ainsi, aucun des deux ne réussira à venir à bout de l'autre. Dans L'Homme et la Mer Baudelaire, en nous donnant une image symbolique de la mer et en la comparant à l'homme, nous délivre, en réalité, une image de la nature humaine. L'esprit de l'homme libre est semblable à l'infinité et la richesse de la nature de la mer. Cependant, l'homme est également caractérisé par la violence, à l'image de la mer. Les images que le poète nous donne s'inscrivent dans la durée et semblent ne pas devoir changer. [...]
[...] L'expression de l'égalité se manifeste sur les différents statuts qu'a la mer au long du poème. Elle est tout d'abord, à la première strophe, désignée par lame qui correspond au vaques, puis elle devient une plaine indomptable et sauvage Enfin elle est personnifiée en se voyant attribuer des caractères humains ou en étant considérée comme humain avec le nom frère au vers 16. Au fil de la comparaison, la mer évolue, on a l'impression qu'elle peut être tout à la fois, que l'on peut tout lui comparer. [...]
[...] Nous pouvons alors nous demander en quoi Baudelaire use de l'image de la mer pour faire apparaître au lecteur celle de l'homme. Nous étudierons, dans un premier temps, comment la mer devient image de l'homme et ce notamment grâce à la construction du poème. Puis, dans un second temps, comment se manifeste leur égalité. Enfin, nous nous pencherons sur la principale opposition du poème, à savoir celle qui remet en cause l'égalité évoquée par Baudelaire de l'homme et la mer. Tout d'abord, nous allons nous concentrer sur la construction du poème. [...]
[...] La mer est d'abord considérée comme étant l'image de l'homme, comme nous nous le montre le vers 2 La mer est ton miroir, tu contemples ton âme Le respect de l'hémistiche sépare les deux parties du vers de façon égale et renvoie donc à la notion d'égalité de l'homme et de la mer. Le vers 5 renforce cette idée, Tu te plais à plonger au sein de ton image L'homme en admirant la mer, en la regardant se voit lui-même. [...]
[...] La mer est le miroir de l'homme, elle lui renvoie sa propre image. Le contre rejet au vers 2 marque une attente, un prolongement de la contemplation évoquée. Ainsi que le contre rejet du vers 6 qui marque une pause et qui mime donc le moment de distraction de l'homme, qui est d'ailleurs long à en juger par la longueur de la phrase qui s'étend sur trois vers. La régularité de la construction du poème n'est pas anodine mais nous montre et renforce l'égalité dont veut faire état l'auteur. [...]
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