Le premier poème nommé Un rêve est issu du recueil Gaspard de la nuit, écrit par Aloysius Bertrand et publié en 1842. Ce poème en prose se distingue à première vue par son homogénéité et la logique de sa présentation ; en effet, les strophes ne sont pas séparées par un saut de ligne et, le contenu des vers suit le déroulement chronologique des faits. Le titre du poème, ?un rêve?, nous permet de dire que le poète fait part d'un rêve ; de ce fait, ce poème appartient au genre surréaliste. (...)
[...] Ainsi, le contenu et la façon de dire les choses marquent la frontière entre la poésie et la littérature. Dans ce cas, des textes tels que “Plat de poissons frits” qui sont certes à leur façon très travaillés n'appartiennent pas à la poésie mais à un genre nouveau dérivé de la poésie, genre qui consiste à jouer avec la langue française. Pour rester dans le cadre du corpus, tous les autres textes, qu'ils soient écrits en prose ou en vers, appartiennent à la poésie. [...]
[...] De plus, on peut remarquer un parallélisme entre les strophes quatre, cinq et six qui commencent toutes trois par “Dans . de ta chevelure”. Dans le troisième poème, un parallélisme est encore présent. En effet, les strophes une, deux, trois et quatre commencent toutes trois par “J'ai tant rêvé de toi”. Dans la dernière strophe, les mots “fantôme” et se répètent au sein du même vers et, de plus le mot identique n'est séparé de son frère jumeau que par peu d'autres termes, il s'agit d'une répétition. [...]
[...] En effet, la poésie est un art littéraire qui diverge des autres formes littéraires par sa présentation (retour à la ligne et vers le cas échéant), sa façon de développer des thèmes qui lui sont plus ou moins propres et surtout, sa façon de conférer à un texte une musicalité, dernier vestige du temps ou la poésie se différenciait péniblement du chant. De façon générale, pour tous les genres littéraires, la question est : y-a-t-il une limite propre à chaque forme ou, à partir d'une forme, l'imagination et/ou l'excentricité de l'auteur peuvent-ils atteindre des sommets sans que l'on change de domaine? [...]
[...] En effet, tous les éléments réalistes du poème sont accentués de façon excessive. Les deux thèmes sont développés tout au long du poème: la fuite du temps s'appliquant aux hommes (“matelots morts, la Mort sans issue”) s'opposant à la pérennité de la nature (“hiver éternel, le cri éperdu du silence dure des siècles”). Le dernier poème, “Plat de poissons frits”, fut publié en 1949 dans le recueil Pièces écrit par Francis Ponge. Le poème est constitué de deux longues strophes séparées par un saut de ligne. Le registre est surréaliste. [...]
[...] Dans le poème en prose, la chevelure est désignée par ce mot à plusieurs reprises ou, sinon, régulièrement, par cheveux”. De plus, bien que les deux textes évoquent de façon longue les souvenirs de voyages, le premier texte se montre plus précis, comme ci les vers permettaient au poète de mieux se souvenir des lieux que sont l'“Asie” et la “brûlante Afrique” malgré la quantité identique des détails. De plus, il est intéressant de noter que l'auteur ne se remémore pas les souvenirs des dans le même ordre mais au contraire, dans l'ordre inverse à savoir, dans le texte en vers, “l'huile de coco, du musc et du goudron” et, dans le texte en prose, goudron, du musc et de l'huile de coco”. [...]
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