Balzac écrit <em>Les Chouans</em> en 1821. Il nous y offre une peinture de la société à l'époque de la guerre entre Chouans et Républicains. Une phrase de la préface de Cromwell de Victor Hugo dit que l'art est autre chose que la représentation exacte de la nature. Dans ses oeuvres, Balzac effectue de nombreuses peintures, alors peut-on dire qu'il ne s'agit que de représentations de la réalité ? Peut-on dans ce cas-là appeler son style d'écriture de l'art ?
[...] Il écrit Les Chouans en 1821, premier roman qu'il signe de son véritable nom. Il nous y offre une peinture de la société à l'époque de la guerre entre Chouans (défenseurs de la Royauté) et Républicains. Dans sa préface de Cromwell, Victor Hugo dit : La vérité de l'art ne saurait être, ainsi que l'on dit plusieurs, la réalité absolue. L'art ne peut donner la même chose ( . On doit reconnaître, sous peine de l'absurde, que le domaine de l'art et celui de la nature sont parfaitement distincts Il veut par cela expliquer que l'art est autre chose que la représentation exacte de la nature. [...]
[...] Ces éléments ne sont pas réels mais amènent une touche particulière tout au long de l'œuvre. Pour conclure, nous pouvons dire que dans le roman de Balzac, tous les aspects séparant où mêlant l'art à la réalité de la nature sont présents. Il use de tout ceci dans l'optique d'offrir au lecteur une oeuvre complète avec un contexte historique, des évènements relatés avec un grand soin, mais aussi un univers et des personnages fictifs que l'on retrouvera pour certains dans les autres oeuvres qui composent La Comédie Humaine. [...]
[...] Sur un même texte, deux lecteurs n'auront pas la même représentation de ce qui y est dit. Donc nous pouvons dire que cet art possède toujours une part d'imaginaire. Aucune représentation parfaite de la nature ne peut être faite, même si l'auteur possède une image et s'efforce comme le fait Balzac dans son roman, d'en donner les précisions les plus complètes. Par exemple lorsqu'il décrit un officier bleu, il va jusqu'à parler au lecteur des boutons qui ferment sa veste et des formes particulières de ceux-ci, peut-être indiscernable à l'œil nu. [...]
[...] Nous allons désormais étudier le fait que, dans une certaine façon de voir les choses, l'art et la nature sont indissociables. Lorsque Balzac nous peint la société de l'époque à travers des personnages ou des lieux, il prend un soin particulier à n'oublier aucun détail. Il s'est rendu sur le lieu d'action de son oeuvre pour laisser le moins de place possible à l'invention. Cet art de la description dont il use énormément durant tout le roman est très délicat. [...]
[...] Les sentiments ne font normalement pas partie de la représentation réelle et l'auteur prend ici le risque de les décrire, et cela n'est faisable qu'à partir d'une situation nette et précise. Encore une fois, lors de la scène de badinage entre Marie et Montauran, lorsqu'ils s'avouent leur amour, leurs émotions sont traduites par l'écrivain grâce à des attitudes, des gestes, des regards, rien qui soit abstrait, bien au contraire. En choisissant le roman historique, Balzac ne pouvait pas échapper à l'utilisation du réel. [...]
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