Le Paris de la Restauration (puisque l'histoire se déroule en 1820) joue un rôle très important dans ce livre puisque la capitale va devenir le cadre de l'histoire dès le début du roman grâce à son immense description. Comment la ville de Paris acquiert un aspect fascinant dans ce roman ? Nous aborderons d'abord l'aspect monstrueux de Paris puis son apparence dangereuse et nous terminerons par l'admiration qu'éprouve l'auteur pour la Ville-Lumière (...)
[...] Il utilise le registre laudatif, c'est-à-dire qu'il fait un éloge de la capitale. Elle revête même un aspect érotique comme le montre la métaphore de la courtisane »(page 48-49) qui a du charme et nous envoute comme Clémence dont Auguste pense qu'elle trompe son mari au début. Balzac la décrit comme une " jolie femme " et même une " grande courtisane " à qui il déclare sa flamme dans cet incipit . Aussi, il est fasciné par son côté mystérieux. [...]
[...] Comment la ville de Paris acquiert un aspect fascinant dans ce roman ? Nous aborderons d'abord l'aspect monstrueux de Paris puis son apparence dangereuse et nous terminerons par l'admiration qu'éprouve l'auteur pour la Ville-Lumière. I-Une ville monstre. Dans ce roman, Balzac personnifie Paris en un monstre au travers d'une métaphore filée, d'une allégorie qui va commencer dès l'incipit et se prolonger tout au long de l'oeuvre . En effet, la capitale revête l'apparence d'un immense corps.(« Insensiblement les articulations craquent, le mouvement se communique, la rue parle. [...]
[...] Les rues de Paris sont personnifiées dès le tout début de l'incipit. Balzac décrit certaines rues parisiennes comme ayant des qualités humaines et déshonorées autant que peut l'être un homme coupable d'infamie Il y a les rues de mauvaise compagnie et les rues où vous placeriez volontiers votre séjour Elles sont ainsi personnifiées, on a l'impression qu'il est dangereux de s'aventurer dans ces rues vivantes. C'est le cas avec les rues de l'île Saint-Louis qui ont l'air morne la rue Traversière-Saint-Honoré qui est une rue infâme et la rue Fromenteau sont des rues où la misère et le crime sont omniprésents et la mortalité est la double de celles des autres. [...]
[...] Balzac explique page 9 que certains quartiers, les bas-fonds, sont des ghettos dans lesquels une bourgeoisie vertueuse et un aristocrate comme il faut n'ont pas le droit de pénétrer impunément. C'est le cas avec Madame Jules qui est soupçonnée d'adultère pour avoir seulement été aperçue rue Soly.(page 50-53). Auguste de Maulincour est aussi attaqué par un échafaudage. C'est aussi une ville où règnent le mensonge et la comédie des apparences. Madame Jules garde un lourd secret qui la conduit à sa perte et Ferragus ment sur son identité. Dans le dernier chapitre, le cimetière est une sorte de Paris miniature. [...]
[...] Paris est aussi une ville totalement différente des autres comme il le montre page 210 lorsqu'il dit que la mort dans Paris ne ressemble à la mort dans aucune capitale Ainsi, Balzac est amoureux de ce fantasque Paris comme il le décrit page 148 et en fait un mythe. Conclusion : Dans cet exposé, nous avons abordé l'image monstrueuse et dangereuse voire même infernale de Paris. Cependant, l'auteur reste admiratif envers elle, il lui voue un amour sans limite. Cette admiration envers Paris n'est pas caractéristique de Balzac uniquement. On peut aussi la reléver chez Baudelaire, notamment dans La Pléiade, où l'on retrouve le même emerveillement devant la beauté satanique de Paris ou chez Rousseau qui pense que cette ville est plein de vices. [...]
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