On ne badine pas avec l'amour scène 6 acte II, Alfred de Musset, scène dramatique, Perdican, effet d'attente, didascalies, sarcasmes, questions rhétoriques, lyrisme, commentaire de texte
Cette scène est tout d'abord dramatique de par la montée de son intensité. L'échange entre Camille et Perdican a souvent été reporté puis la rencontre est finalement annoncée par le motif du billet, ce qui crée un effet d'attente chez le lecteur. En recevant le billet, Perdican s'interroge puis s'inquiète, mais garde espoir.
[...] Une expression exacerbée Le lyrisme, l'expression poétique des sentiments, est le registre dominant. Il est intense par l'accumulation des procédés par exemple les antithèses « elles ont coloré ta pensée virginale des gouttes de leur sang ». Il y a aussi des métaphores comme « la route de leur vie » et des comparaisons telles que « comme devant les plaies de Jésus ». Enfin, l'usage fréquent de l'hyperbole qui traduit le dégoût que lui inspirent ces femmes est également présent. [...]
[...] L'expression de Perdican est ainsi exacerbée et très forte Ainsi, cette scène est une scène majeure, un des temps forts de la pièce, car il s'agit de la première vraie rencontre entre Camille et Perdican, qui est marquée par une confrontation violente des deux amants en colère et qui souligne les profondes différences entre eux. Il y a également un renversement de la situation, car si Camille semble moins ferme dans sa résolution de prendre le voile, Perdican prononce un « adieu » à sa cousine. Il y a cependant une incertitude de la suite en ce qui concerne la dramaturgie. Le registre tragique domine ainsi cette pièce, ce qui la rend particulièrement célèbre. [...]
[...] ▪ Quel est l'enjeu de cette scène ? I. La montée de l'intensité dramatique Cette scène est tout d'abord dramatique de par la montée de son intensité. A. Une entrevue attendue L'échange entre Camille et Perdican a souvent été reporté puis la rencontre est finalement annoncée par le motif du billet, ce qui crée un effet d'attente chez le lecteur. En recevant le billet, Perdican s'interroge puis s'inquiète, mais garde espoir. B. D'un « au revoir » à un affrontement La scène commence par un « au revoir » plein de conciliations et de bonne humeur qui manifeste le changement de disposition de Camille qui veut le quitter en « bons amis ». [...]
[...] En effet, il pense que l'amour, même imparfait, est la seule valeur qui permette à l'homme de se dépasser et d'exister. Il assume ainsi l'amour et son cortège de souffrances et d'illusions. C. L'enjeu de la scène : l'amour L'amour est un enjeu majeur autour duquel le conflit se cristallise. Conscients peu à peu du trouble qui les habite, ils se heurtent tous deux à la difficulté de reconnaître leur amour, de se l'avouer, ce qui les éloigne tragiquement. Ainsi, Camille n'évoque que l'amour de Dieu « l'anneau d'or de mon époux céleste ». [...]
[...] Le lyrisme Enfin, cette scène est dramatique de par le lyrisme exprimé par Perdican. A. Le décor romantique Le lyrisme que Perdican exprime s'exerce d'abord à travers le décor romantique, puisqu'il s'agit d'une « fontaine dans un bois ». En effet, il s'agit donc d'un lieu propice à l'expression des sentiments. B. Une émotion intense Le lyrisme apparaît donc à travers une émotion intense. En effet, cette dernière naît de la confession directe pour Camille, à cœur ouvert. Cette mise à nue étonne Camille elle-même « j'ai eu tort de parler », « j'ai ma vie entière sur les lèvres ( ) cela est triste à mourir », ce qui relève du registre pathétique. [...]
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