Perdican, On ne badine pas avec l'amour, Alfred de Musset, comédie classique, Dame Pluche, Maître Blazius, Choeur
Au 19e siècle, le théâtre romantique succède au théâtre classique et se caractérise par le rejet de ses règles : Alfred de Musset, dans On ne badine pas avec l'amour, publié en 1861 illustre parfaitement. En témoigne cet extrait tiré de la scène d'exposition. Dans ce dernier, Musset met en scène 3 personnages : le Chœur, Maître Blazius et Dame Pluche. De telle sorte que les spectateurs soient plongés immédiatement dans des codes théâtraux renouvelés. On développera alors la question suivante : comment dans cette scène d'exposition le Romantisme enrichit-il la comédie classique ? Nous y répondrons en deux parties, d'abord en soulignant une scène d'exposition qui nous place du côté de la Comédie puis son aspect complètement romantique.
[...] Ainsi entre Blazius et Dame Pluche s'imposent des structures en remarque d'antithèse. Musset intensifie de plus le comique par ces autres procédés : le comique de caractère. Blazius apparaît ainsi très puéril comme « un poupon sur l'oreiller, nonchalant, arrive les yeux mis fermés et réclamant sans cesse du vin ». De son côté, Dame Pluche apparaît peu agréable et souffre de son voyage « jambes enflées » (l.72). Le comique de mot est également présent par Blazius marmonnant : « un pater noster » (l.5) « dans son triple menton » (l.6) alors que Dame Pluche réclame l'aide du Chœur pour descendre de sa mule tout en les insultants : « vous êtes des butons des malappris » (l.79). [...]
[...] Acte scène 1 - Alfred de Musset (1861) - Comment dans cette scène d'exposition le Romantisme enrichit-il la comédie classique ? Problématique : Comment dans cette scène d'exposition le Romantisme enrichit-il la comédie classique ? Au 19e siècle, le théâtre romantique succède au théâtre classique et se caractérise par le rejet de ses règles : Alfred Musset, dans On ne badine pas avec l'amour, publié en 1861 illustre parfaitement. En témoigne cet extrait tiré de la scène d'exposition. Dans ce dernier, Musset met en scène 3 personnages : le Chœur, Maître Blazius et Dame Pluche. [...]
[...] Son aspect complètement romantique À côté de ces personnages types, la scène d'exposition propose également une intrigue typique de la Comédie classique. On se prépare en effet à assister une intrigue sentimentale qui doit conduire les « jeunes premiers » à se marier. Maître Blazius indique ainsi que Perdican : « viens d'atteindre à sa majorité » (l.14-15) et qu'il revient au château sur ordre de son père. De son côté, Dame Pluche précise au sujet de Camille qu'elle revient pour réclamer sa dote (l.65-66). [...]
[...] En effet, ces deux personnages sont décrits tous les deux par un discours mélioratif. Le portait de Perdican relève ainsi des qualités physiques et morales. Physiquement : « c'est un diamant fin des pieds à la tête » (l.29), la finesse de sa beauté étant soulignée par la métaphore minérale soulignant la transparence et l'éclat. Du côté moral Perdican est un érudit ce que souligne ces 2 expressions : « Toute sa gracieuse personne est un livre d'or » (l.20) où on retrouve encore l'usage de la métaphore et d'une marque de l'absolue « toute », de plus il « parle d'une façon si belle et si fleurie » (l.19), l'usage de l'anaphore « si » accentuant une éloquence raffinée. [...]
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