Les aventures de Pinocchio, Carlo Collodi (1883), commentaire composé, marionnette, envie, mensonge, choix, influence, pays des jouets, Stefanelli, littérature de jeunesse, figure parentale, visée moralisatrice, bien et mal
La littérature de jeunesse est un genre littéraire qui depuis quelques années, accrue et étoffe les rayons de librairies. Destinée à de jeunes lecteurs, elle tend à transmettre des valeurs moralisatrices et éducatives, souvent dictées par une figure parentale ou autoritaire. Dans l'œuvre à succès de Carlo Collodi, Les Aventures de Pinocchio, publiée en 1883, la marionnette est souvent confrontée à des dilemmes qui lui proposent un choix entre le bien et le mal... Dans quelle mesure, la récurrence des influences à l'égard de Pinocchio, parvient-elle à le détourner du bien, en établissant ainsi une visée moralisatrice ?
[...] « Les enfants qui arrêtent de travailler, qui se moquent des livres, de l'école et des maîtres, qui ne pensent qu'à jouer et à s'amuser finissent toujours dans le malheur » Il est clairement indiqué ici que la bonne morale transmise est qu'il est nécessaire de travailler, de lire et de respecter ceux qui nous enseignent et de ne pas se livrer à une vie oisive. Jusque-là, Pinocchio est en capacité de comprendre le message transmis. Mais apeuré, il préfère s'en remettre au cocher qui lui précise que tout va bien et qu'ils doivent continuer chemin. [...]
[...] L'image de Stefanelli illustre ce cocher original par une tête surdimensionnée par rapport au reste du corps. L'illustrateur préfère donc mettre l'accent sur le visage de ce dernier, ce qui nous fait pratiquement oublier tout le reste. Quant à la description établie dans le chapitre, elle reste plus détaillée ; « mou et onctueux ». Elle nous donne envie d'imaginer quelque chose d'extraordinaire qui nous fascinerait presque. On peut ainsi parler de complémentarité, car la représentation de ce cocher s'établit entre le texte et l'image. Elles ne s'opposent pas entre elles et apportent une petite touche comique. [...]
[...] En effet, la société est une norme dans laquelle tout bon citoyen doit se conformer. Mais pour Pinocchio, qui n'est qu'un être de bois, n'est-il pas légitime de se demander quelle attitude à adopter ? Pourquoi une quête du plaisir, qui est si agréable, est-elle prohibée ? Pinocchio semble ici chercher sa réelle identité, il veut devenir un petit garçon, il fait donc comme ses petits camarades qui ne sont pas toujours un bon exemple. Pinocchio devient alors méfiant envers les institutions et adopte un comportement assez anarchique. [...]
[...] À peine est-il né que le pantin se met à rire et à se moquer au visage de son père. Pinocchio n'est pas certes le héros que tout le monde attend, mais il reste néanmoins un héros, celui de tous les enfants fripons et rebelles. Ce héros particulier qui au fond de lui, cherche à bien faire. Lui qui est désireux d'apprendre à lire, à écrire pour pouvoir gagner beaucoup d'argent pour son papa pauvre. Mais confronté bien trop vite à la réalité de la vie, il n'en put apprendre les dangers et interdits. [...]
[...] Cette ignorance, beaucoup de personnages au fil des aventures de Pinocchio vont l'exploiter. La Mèche ici semble aussi ignorer tous les dangers de la vie et entraîne Pinocchio dans cette aventure. Il parvient à le convaincre en le persuadant qu'il n'a aucune raison de se tracasser et que de surcroît, sa venue lui ferait plaisir. Avec les enfants de la charrette, ils répètent de nombreuses fois le mot « vient » et « plaisir ». Cette répétition de mots, dont le mot « plaisir » résonne sûrement dans son esprit, pousse le pantin à céder. [...]
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