L'autobiographie est un genre littéraire qui a longtemps inspiré méfiance ou mépris. Après Saint-Augustin, Pascal ou Montaigne, qui ont parlé de leur « moi » sans pour autant livrer de véritables autobiographies, il a fallu attendre Rousseau et ses
[...] Par exemple Châteaubriand va se tromper sur son propre prénom et corrigera cette erreur dans le préface de ses Mémoires d'outre tombe. Rousseau va également élargir la durée de son séjour dans son pensionnat à Bossey, car cette période de sa jeunesse a été très appréciée par rapport au séjour chez le maître Ducommun. Involontaire ou pas, cette erreur nous permet d'en apprendre plus su l'auteur et donc de deviner quelles ont été les périodes les plus apprécié par l'enfant qu'il était Malgré cet obstacle, certains éléments permettent de retrouver des souvenirs Malgré cette barrière importante qui masque certains souvenirs des autobiographes, le temps est parfois vaincu par des aides extérieurs qui parviennent aux écrivains. [...]
[...] Les figures de styles et la syntaxe des phrases joue donc un rôle important car ce sont des difficultés que l'auteur doit surmonter afin de trouver le mot juste pour dégager le véritable ressenti de ce souvenir. Néanmoins, il peut également utiliser différents registre pour agrémenter son œuvre. Dans ses Mémoires d'outre tombe, Chateaubriand fait appel au registre épique pour décrire son aventure avec les nourrices. En commençant par les comparaisons, les métaphores, puis les hyperboles une armée femelle il ira jusqu'à faire l'éloge de sa personne en se nommant le chevalier de Chateaubriand Cet éloge de soi-même peut venir du fait qu'il était rejeté et qu'il rejetait la société. [...]
[...] Lui-même doit faire preuve d'objectivité et de modestie, il ne doit pas se laisser bercer par son amour propre. Il doit également tout raconter en faisant une entière confiance au lecteur. Néanmoins, il réalise souvent des omissions involontaires à cause du temps, son deuxième opposant. Enfin il affronte son troisième antagoniste : la stylistique et l'esthétisme. L'autobiographe doit trouver le juste terme afin de faire jaillir chez lecteur les mêmes impressions qu'il eut dans le passé. Patric Modiano disait que le but d'écrire une autobiographie n'est pas de se connaitre soi-même. [...]
[...] Cette expérience été d'ailleurs mené involontairement par Marcel Proust dans l'épisode de la madeleine. Après s'être battu contre soi même et contre le temps, l'autobiographe s'attaque à la lourde tache d'affronter la littérature. Troisième ennemie : la Littérature Afin d'être en adéquation avec le pacte autobiographique de Philipe Lejeune, les écrivains doivent trouver les mots justes afin de restituer au lecteur le souvenir de la même façon qu'il fut senti. La dernière faiblesse d'un récit autobiographique et son esthétique et sa logique Problème de cohérence du récit Les auteurs ne peuvent se permettre d'insérer des éléments au hasard, sans aucune cohérence. [...]
[...] Quel auteur peut écrire un chef d'œuvre sans n'y ajouter aucun style ? Nous tacherons de répondre à ces questions en dévoilant les principaux ennemis de l'autobiographe : L'auteur, le temps et la littérature. Premier ennemi : l'auteur lui-même L'autobiographe, par respect pour ses proches, ou à lui-même, est amené à s'écarter de la vérité en faisant son propre éloge, ou en réalisant des omissions volontaires Omission volontaire En effet, certains auteurs cachent des souvenirs ou les rendent imprécis du fait de leur passé. [...]
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