Vous répondrez à cette question dans un développement composé prenant appui sur les poèmes du corpus (« Les luttes et les rêves » de Victor Hugo extrait des Contemplations, « La musique » de Charles Baudelaire extrait des Fleurs du mal, « Ariette oubliée » de Paul Verlaine extrait de Romances sans paroles et « Invocation » d'Alphonse Lamartine extrait d'Harmonies poétiques et religieuses), ceux que vous avez étudiés en classe et sur vos lectures.
Qu'elle soit d'Apollinaire, de Baudelaire, d'Hugo, de Verlaine, de Lamartine ou de tant d'autres encore, la poésie se fait miroir de la vie. Elle est inspirée de chaque instant de l'existence des poètes, de chaque époque ou culture, influencée par la personnalité, elle création. Les mots sont alors au service des versificateurs de tout temps qui se jouant d'eux parviennent en un ultime tous de magie, à les faire chanter. La poésie semble de façon générale doublée de notes et d'accords.
Pourtant dans certains cas la poésie peut, au profit du vers libre, d'une forme ou d'une structure particulière et originale perdre un peu de sa musicalité sans pour autant perdre de sa beauté.
[...] Régularité souvent responsable de la musicalité de ceux-ci. Baudelaire, adepte de la forme du sonnet, écrivit de nombreux poèmes, riches en musicalité comme son poème extrait de la partie Spleen et Idéal du recueil des Fleurs du Mal intitulé La Musique. Baudelaire y décrit un voyage mental inspiré par la musique prend ici l'apparence de la mer. Ce poème possède par l'alternance des rimes masculines et féminines et le décalage d'un vers sur deux, une musique propre, celle du mouvement des vagues. [...]
[...] Le célèbre poème La chanson du mal aimé fut d'ailleurs mise en musique. Mais il n'est pas le seul poème à posséder une tonalité propre. Le pont Mirabeau, poème tout aussi célèbre possède à l'instar de Baudelaire, un refrain : Vienne la nuit, sonne l'heure, Les jours s'en vont, je demeure Ce refrain permet à Apollinaire d'attribuer à son poème une certaine originalité, en plus de la notion de musicalité qu'elle lui confère. Bien sûr Apollinaire et Baudelaire ne sont pas les seuls poètes attachant de l'importante au chant de leurs vers. [...]
[...] Apollinaire à son tour s'affranchira dans certains de ses poèmes de l'obligation de la rime et de la forme structurée Ainsi le poème Chantre, composé d'un seul et unique vers, un distique, possède pourtant une musique singulière par le jeu de sonorités notamment des allitérations dentales en t et d et vibrantes en l et r rappelant la musique Et l' unique cordeau des trompettes marines Dans Calligrammes, Apollinaire privilégiera la forme de ses poèmes pour en renforcer l'idée. Pourtant même si dans certains poèmes de ce recueil, la rime a cédé sa place au calligramme aussi étonnant que cela puisse être, la poésie d'Apollinaire n'en perd pourtant pas moins sa mélodie si particulière. L'écriture poétique semble donc être en harmonie avec la musique. Que la poésie soit ou non en rimes qu'elle respecte une structure précise ou ce jour de la disposition des mots, chaque poème possède son chant, son rythme. [...]
[...] La poésie ne doit pas nécessairement musicale, elle est musicale. En poésie les mots chantent d'eux-mêmes, ils chantent la nature, la vie, l'amour, la mort, ils chantent tout, mais ils chantent. Si Hugo disait La musique est dans tout alors il est possible de dire que toute la poésie est musique Si la musique inspire la poésie, si la poésie chante comme le fait la musique, y aurait-il eu de la musique sans poésie ou de la poésie sans musique ? [...]
[...] Attendez-vous de la poésie qu'elle soit nécessairement musicale ? Vous répondrez à cette question dans un développement composé prenant appui sur les poèmes du corpus Les luttes et les rêves de Victor Hugo extrait des Contemplations, La musique de Charles Baudelaire extrait des Fleurs du Mal, Ariette oubliées de Paul Verlaine extrait de Romances sans paroles et Invocation d'Alphonse Lamartine extrait d'Harmonies poétiques et religieuses), ceux que vous avez étudiés en classe et sur vos lectures. Qu'elle soit d'Apollinaire, de Baudelaire, d'Hugo, de Verlaine, de Lamartine ou de tant d'autres encore, la poésie se fait miroir de la vie. [...]
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