Fiche de lecture consacrée à L'erreur, un outils pour enseigner de Jean-Pierre Astolfi.
[...] Même lorsque l'élève reste muet à une question un effort de réflexion est fait ! Il n'y a pas de véritable apprentissage sans erreur c'est-à-dire sans tentatives pour réussir, sans prise de risque. Le seul moyen d'éviter des erreurs serait de déjà connaître les connaissances que l'on est en train d'essayer d'acquérir ! Gaston Bachelard (1884-1962), un philosophe français des sciences et de la poésie française. Mais également épistémologue illustre, il écrivit un grand nombre d'œuvres et de réflexions liées à la connaissance et à la recherche. [...]
[...] Gaston Bachelard et Jean Piaget ont eu un rôle très important dans le traitement de l'erreur et pourtant sont très éloignés dans leur pensée sur le sujet. Pour Piaget le maître-mot est développer les stades successifs de la pensée sont liés à la croissance mentale, il s'intéresse à l'avenir de la raison. Quant à Bachelard, le maître-mot est rectifier les obstacles rencontrés renvoient aux lenteurs, résistances et archaïsme qui affectent la raison, il souligne le passée de la raison. Face à Piaget nous définissant les conditions de possibilité de d'un apprentissage, Bachelard nous désigne la logique cachée de l'erreur. [...]
[...] - L'ambiguïté de l'obstacle : Tout mode de fonctionnement mental présente la double dimension d'outil nécessaire et de source potentielle d'erreurs. - La polymorphie de l'obstacle : Dimension transversale des obstacles et caractère protéiforme c'est-à-dire que l'obstacle possède une charge symbolique. - La récursivité de l'obstacle : Les erreurs ne sont reconnaissables qu'après coup, une fois que les obstacles ont été franchis Bachelard définit l'obstacle comme un indice. L'erreur apparaît comme la trace d'une activité intellectuelle authentique et comme le signe que se joue chez l'élève un apprentissage qui met en jeu ses représentations préalables et ses compétences actuelles pour s'efforcer de construire du neuf. [...]
[...] Depuis notre petite enfance, avec les schèmes sensori-moteurs (succion et préhension), les schèmes sont les moyens à l'aide desquels on peut assimiler les situations et les objets auxquels on est confronté (on trouve ensuite des schèmes opératoires plus élaborés de la pensée formelle et une grande diversité de schèmes d'action. Pour Piaget, l'évolution des schèmes au cours du développement est liée aux déséquilibres que produisent les interactions de l'enfant avec l'expérience et le milieu soit par différenciation soit pas coordination. Lorsque surgit un fait nouveau il ne peut y avoir aucun changement mais il pourrait se produire une perturbation cognitive par rapport au fonctionnement mental déjà installé. Si cet élément est intégré au système il se produira un déplacement d'équilibre qui permet l'assimilation. [...]
[...] Le caractère inversé du questionnement scolaire et aussi source de malentendus. * Erreurs résultant des habitudes scolaires ou d'un mauvais décodage des attentes, lesquelles jouent un rôle essentiel dans l'activité quotidienne de la classe et le métier d'élève L'élève doit fonctionner comme petit spécialiste de chacune des disciplines. * Erreurs témoignant des conceptions alternatives (appelées aussi représentations) des élèves, dont on a vu à quel point elles perdurent tout au long de la scolarisation et affleurent dans les productions et réponses de façon inattendue. [...]
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