D'Alembert, philosophe et mathématicien, nous livre dans le texte que nous allons étudier une définition du mot expérimental en relation à la physique expérimentale. Ainsi celle-ci reposerait essentiellement sur l'expérience proprement dite et sur l'observation. La thèse de l'auteur est que s'il ne faut pas confondre l'expérience et l'observation il est cependant nécessaire de ne pas les dissocier. L'observation serait au commencement de toute expérience et réciproquement l'expérience ramènerait à l'observation. Pour citer d'Alembert il faut comprendre « l'expérience et l'observation comme la suite et le complément l'une de l'autre ». Dès lors comprenons que l'enjeu majeur de ce texte est de poser les fondements de la physique expérimentale ; peut-être même d'instaurer les bases de toute science expérimentale…En effet, la définition d'expérimental que nous apporte l'auteur a pour but de rassembler l'observation et l'expérience qui ont pu être dissociées par souci d'exactitude scientifique. Charge est ici à l'auteur de nous montrer l'indissociation qu'il faut faire pour tendre à l'avènement d'une physique la plus exacte possible.
[...] Article Expérimental de l'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers Bibliographie - Que sais-je sur la Philosophie des Sciences. - Enquête sur l'entendement humain de David Hume. - Cours de Madame Elodie Baget. - Principes de la médecine expérimentale de Claude Bernard D'Alembert, philosophe et mathématicien, nous livre dans le texte que nous allons étudier une définition du mot expérimental en relation à la physique expérimentale. Ainsi celle-ci reposerait essentiellement sur l'expérience proprement dite et sur l'observation. [...]
[...] Le passage d'un stade à un autre pourrait se comprendre par la répétition de ce qui est observé. Ainsi on comprend qu'il ne faut pas les confondre. L'observation du feu sur un morceau de bois m'apprend que le feu brûle et détruit ce qu'il touche, et l'expérience du feu sur plusieurs morceaux de bois et sur plusieurs matériaux m'apprend que le feu brûle nécessairement. C'est cette différence qu'il faut comprendre. C'est pourquoi l'auteur se permet de définir l'observation comme peu subtile car elle se borne aux faits elle s'arrête au témoignage que nous livre nos sens. [...]
[...] Ils ont traité la Nature comme Hippocrate a traité le corps humain ; nouvelle preuve de l'analogie & de la ressemblance de leur physique à leur médecine. Les plus sages d'entre eux ont fait, pour ainsi dire, la table de ce qu'ils voyaient, l'ont bien faite, & s'en sont tenus là. Ils n'ont connu de l'aimant que sa propriété qui saute le plus aux yeux, celle d'attirer le fer : les merveilles de l'Electricité qui les entouraient, & dont on trouve quelques traces dans leurs ouvrages, ne les ont point frappés, parce que pour être frappé de ces merveilles il eût fallu en voir le rapport à des faits plus cachés que l'expérience a su découvrir dans ces derniers temps; car l'expérience, parmi plusieurs avantages, a entre autres celui d'étendre le champ de l'observation. [...]
[...] On perçoit ici une défense inconsciente de son Encyclopédie qui veut être catalogue des connaissances humaines pour les faire ensuite progresser. Ici plus précisément l'expérience sera l'accomplissement de l'observation et l'accomplissement d'une véritable science physique. Cela du fait du passage des faits au passage des relations occultes. Ainsi pour d'Alembert la science expérimentale est une complémentarité de l'observation rigoureuse et de l'expérience. La première mène à la seconde par la volonté de toujours augmenter la quantité de connaissances humaines et la seconde revient à la première pour s'assurer de ses résultats et de sa véracité. [...]
[...] Par analogie l'expérience ramène à l'observation par la même curiosité, celle de connaître le monde, et par l'envie de combler entièrement les vides résidants dans le champ de nos connaissances. Ainsi d'Alembert affirme que l'observation et l'expérience sont à la suite et comme le complément l'une de l'autre. En effet, on admettra que pour comprendre l'agencement des astres cela nécessitera une longue observation mais que celle-ci ne sera pas complètement scientifique sans l'aide de l'expérience, qui permet de lier nos observations à une connaissance de ce qui est caché et à l'essence des phénomènes physique. [...]
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