Au dix-huitième siècle se développe en Europe le mouvement intellectuel des "Lumières", ce mouvement idéologique et littéraire met l'Homme au centre de ses préoccupations, et se propose d'en faire l'étude.
Le mot « lumière » évoque le passage de la nuit au jour, de l'obscurantisme à la raison. Cette période appelée a posteriori « siècle des lumières », marque un tournant dans l'histoire de la philosophie européenne.
[...] Cette critique est bien évidemment cachée car il n'est pas permis à l'époque de Voltaire de critiquer ouvertement le roi ou un noble sans en subir les conséquences. Mais la critique voltairienne ne se limite pas seulement au roi, elle s'adresse aussi à tout ceux qui, sous couleur de religion, manipulent les hommes, ici il vise les religieux et les faux dévots qui maintiennent les hommes dans l'ignorance en permettant la subsistance de superstitions, et la croyance aux miracles Ne nous cite plus les miracles de saint Amable, dont les gants et le chapeau furent portés en l'air pendant tout le voyage qu'il fit à pied du fond de l'Auvergne à Rome La religion et la croyance à ces superstitions maintiennent les hommes dans la bêtise, invoqué cela est équivalent au fait de leur présenter du gland qui est de la nourriture pour les cochons, au lieu de leur donner du pain qui lui est une production de l'homme ; cette métaphore met en avant le fait que les hommes étant sortis de l'animalité et de la barbarie il faut leur enseigner des préceptes moraux équivalents à leur évolution. [...]
[...] Dès la première ligne nous pouvons remarquer que Voltaire tente de nous attacher à son raisonnement. Mais bientôt le philosophe met en avant un proverbe : Ne nous remets pas au gland quand nous avons du blé». Cette mise en valeur du proverbe se note, grâce à la figure d'insistance Mais de tous les proverbes que cette production de la nature et de nos soins a fournis, il n'en est point qui mérite plus l'attention des législateurs que celui-ci ici la conjonction de coordination mais marque une opposition entre ce proverbe et les autres ce qui nous montre son importance, de plus ce proverbe contrairement aux autres se présente sous la forme d'une injonction, nous avons la sensation que Voltaire ici veux démarrer son exposé par cet impératif. [...]
[...] Ici il utilise la technique du glissement, il part du proverbe et arrive à son but, à savoir une ébauche de critique politique, en effet l'auteur intègre la notion de législateurs dans sa définition : il n'en est point qui mérite plus l'attention des législateurs que celui-ci le proverbe semble alors s'adresser à la fois au lecteur et aux législateurs , hommes qui votent les lois, aussi nous pouvons considérer qu'il y a ici un second glissement dans la mesure où voltaire passe de l'utilisation du on au nom législateurs ce qui restreint le publique visé. Cette technique de glissement est présente tout au long du texte, nous le constatons par la multiplication des alinéas. L'utilisation du glissement et celle du proverbe vont donc permettre à Voltaire de défendre une thèse tout en la développant, pour illustrer les erreurs du passé, et les progrès du présent. [...]
[...] Par contre, la populace elle est dangereuse à fuir comme la peste. Voltaire a fait d'un dictionnaire philosophique un dictionnaire portatif dans la mesure où ses articles deviennent véritablement une œuvre de combat, le Blé se transforme en un texte satirique, contre ceux qui critiquent les philosophes, conte l'obscurantisme ; ce dictionnaire devient un dictionnaire politique. [...]
[...] Nous avons donc dans ce texte une illustration du combat, du progrès des philosophes des Lumières, Voltaire va vers le progrès, mais il exclut une partie importante de la société française. Ce philosophe ne se présente pas comme démocrate. Il n'est pas question de donner le pouvoir au peuple bien qu'il refuse aussi qu'on le domine grâce aux superstitions. Les philosophes sont les honnêtes gens dont parle Voltaire. [...]
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