argumentation, siècle, Lumières, entretiens, pluralité, mondes, Fontenelle
Présentation de l'auteur : Bernard Le Bovier de Fontenelle (1657-1757), est un autreur classique qui appartient au grand siècle (XVII°s). C'est le neveu de Pierre Corneille (Le Cid, L'illusion comique). Il étudie le droit mais privilégie une carrière littéraire. Il connait peu de succès dans ses débuts d'auteur, et écrit dans des styles différents (tragédie, opéra, théâtre…). Ce sont ces œuvres de vulgarisation scientifique qui connaissent un grand succès (en particulier les théories de Copernic, Entretien sur la pluralité des mondes). Il devient un penseur reconnu et un philosophe.
Présentation de l'œuvre :
- S'attaque aux superstitions religieuses, légendes, défend le statut des femmes
-Il défend un système de raisonnement basé sur la raison, les sens-critique
-Texte comme un dialogue, compte rendu de plusieurs soirées (6) de discussion avec la Marquise et le philosophe ( il se met lui-même en scène)
-Le cadre est celui de la Normandie, il fait la cour à la Marquise et fait passer des idées et théories modernes ( plusieurs planètes, défend les théories de Copernic sur le système solaire, il est en avance sur son époque)
Présentation de l'extrait : Le philosophe et la Marquise se demande à quoi ressemblent les Luniens (Sélènes)
Question probables :
• Quels effets Fontenelle tire-t-il de la confrontation entre les habitants de la Lune, conquistadors et amérindiens ?
• En quoi ce texte est-il à la fois un éloge et un blâme ?
• Quelles leçons le philosophe donne-t-il à la Marquise ?
[...] Raisonnement hypothético-déductif (utilisation du conditionnel, temps de la possibilité de l'hypothèse si il se pouvait ) et structure hypothétique (si + imparfait du subjonctif). Ligne 3 « S'il se pouvait faire que nous eussions de la raison, et que nous fussions pourtant pas hommes », les luniens seraient intelligent, mais ils ne seraient pas pour autant des hommes ( à l'opposé de la théorie qui distingue les hommes des animaux car se sont les euls être intelligents ( définition cartésienne du genre humain « Si d'ailleurs nous habitions la Lune, nous imaginerions nous bien qu'il y eût ici-bas cette espèce bizarre de créatures qu'on appelle le genre humain ? [...]
[...] Thème abordés : Comportement, « passions si folles/réflexions si sages » Rapport aux temps, « durée si courte/vision si longue » Rapport à la connaissance, « tant de science sur des choses presque inutiles/ tant d'ignorance sur les plus importantes » Organisation sociale, « tant d'ardeur pour la liberté/tant d'inclinaison à la servitude » Relation au bonheur, « une si forte envie d'être heureux/ une si grande incapacité de l'être » Fontenelle prend de la distance sur la mythologie antique (ligne13 « on a été réduit à dire que »), il n'y croit pas vraiment, comme si les hommes se sont inventée une origine pour essayer de se comprendre eux-mêmes. Les hommes ont été crées par des dieux ivres, se sont des créations d'ivrognes, ils ne sont donc pas parfaits. Fontenelle enlève toute sacralisation à la création de l'homme ( de la vision scientifique de l'homme et de sa création directement opposé à la vision chrétienne, religieuse de la création de l'homme) Si les hommes ont été fais « n'importe comment », d'autres créatures dans l'Univers (comme les luniens) peuvent être elles aussi douées d'intelligence). [...]
[...] Des conquistadors sous forme de divinités En opposition au portrait péjoratif des Indiens, on a une valorisation des occidentaux. Fontenelle utilise un superlatif valorisant (« incomparablement plus parfaite ») Il dit que les occidentaux on voulu explorer ce qu'il y avait au-delà de la mer par volonté de créer une communication entre les peuples. (la vérité est toute différente, puisque les occidentaux ont voulu exploiter les terres américaines et leurs habitants) («quelque vaste qu'elle fût, n'était point un obstacle a la communication des peuples ») Thème abordés : Technique, « tenant en leur main des foudres » « navigation incomparablement plus parfaite » « On était maître de la vitesse » Connaissance Transport, « Cette mer, quelque vaste qu'elle fut n'était as un obstacle à la communication des peuples » « disposant comme ils veulent de monstres qui courent sous eux » Aspect physique, « écaillé de fer » . [...]
[...] ( ligne 2 « De bonne fois madame, je n'en sais rien ») Les procédés argumentatifs dominants Les questions rhétoriques (ligne 6 « Pourrions nous bien nous figurer quelque chose qui eût des passions si folles, et des réflexions si sages ; une durée si courte, et des vues si longue, tant de science sur des choses presque inutiles, et tant d'ignorance sur les plus importantes ; tant d'ardeur pour la liberté, et tant d'inclinaison à la servitude ; une si forte envie d'être heureux, et une si grande incapacité de l'être ? », ligne 19 « Et pourquoi, répondis-je, n'avez-vous point d'inquiétudes sur les habitants de cette grande terre australe qui nous est encore entièrement inconnue ? [...]
[...] Il s'écarte de la théorie chrétienne sur la création de l'homme (mythe d'Adam et Eve) et fait allusion à la découverte de l'Amérique avec des connaissances exactes et précises (sait que les Indiens ne connaissaient pas les cheveux et qu'ils ont pris les conquistadors pour des dieux). Il connait, en plus de l'histoire, la géographie de son monde contemporain, en particulier les terres inconnues en Antarctique (ligne 19 « Et pourquoi, répondis-je, n'avez-vous point d'inquiétudes sur les habitants de cette grande terre australe qui nous est encore entièrement inconnue ? [...]
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