Convaincre, persuader, et délibérer : étude de textes

Résumé du document

Le corpus réunit quatre textes de genres différents : deux textes du 17e siècle, un extrait des Pensées de Pascal qui constituent une apologie du christianisme et une fable de La Fontaine tirée du livre XII, « Le philosophe Scythe », deux textes du 18e siècle, une épître en vers de Voltaire, « Le Mondain », se présentant comme une profession de foi, et enfin un texte autobiographique de Rousseau, emprunté aux Rêveries d'un promeneur solitaire. Tous ont une intention didactique explicite. Nous examinerons d'abord quelles sont les conditions du bonheur pour chaque auteur, puis nous analyserons dans chaque texte un procédé d'expression différent au service de l'argumentation.

Extraits

[...] Son raisonnement s'articule en trois points. Il invoque d'abord l'expérience universelle dans le premier alinéa : le bonheur est le but unique de tous les hommes, quels que soient les moyens utilisés. Le deuxième point souligne l'échec général de ces projets, tous se plaignent (ligne quelle que soit la condition sociale et l'époque. Mais l'auteur a pris soin d'ajouter habilement à la ligne 6 sans la foi ».Dès lors tout est dit et la conclusion s'impose logiquement par un donc au début du alinéa : le bonheur de l'homme est avec Dieu. [...]

[...] Il vit dans une petite société choisie, celle du percepteur et de sa famille alinéa) et a tout loisir de jouir de cette nature, source de beauté, de rêverie et de paix. Il a connu là un bonheur intense (lignes 17/18), plein, dans un parfait équilibre du corps et de l'âme, en goûtant le pur et simple plaisir d'exister. Chacune de ces quatre conceptions du bonheur présente une forme littéraire, un procédé qui rend l'argumentation plus efficace. L'apologiste Pascal, soucieux de convaincre l'incroyant, s'adresse à la raison et à la logique. [...]

[...] aucun autre bruit que les aigles le ramage entrecoupé . et le roulement des torrents qui tombent de le dernier remarquable par son rythme ternaire. Rousseau communie avec la nature, dans une sorte d'ivresse, se recueille pour être vraiment soi- même, grâce au silence. Ce silence est souligné ligne 12/13 par le contraste entre les bruits aigus (cri des aigles) et plus doux (le ramage entrecoupé de quelques oiseaux), bruits qui deviennent plus sourds en fin de phrase et qui sont rendus par des sonorités assourdies en (roulements, torrents), en (montagne, tombent), en (roulement). [...]

[...] Suit la leçon en action du sage (vers Le rythme haché du vers 10 traduit l'activité joyeuse et utile de l'élagage Le dialogue des deux personnages (v.13-20) va permettre au sage d'éclairer le philosophe naïf et surpris par une formule concise et bien frappée : J'ôte le superflu, dit l'autre, et l'abattant Le reste en profite d'autant. Otons le superflu, le mauvais (v. les passions mauvaises, pour satisfaire les désirs naturels et nécessaires. Les vers 21 à 29 évoquent au contraire l'activité de destruction du stoïcien ! Le fabuliste ironise par l'usage de sonorités cassantes (vers 22 Coupe, Taille, Tronque) et sifflantes (Serpe, à Son tour) et par la brièveté de l'octosyllabe qui souligne l'étendue du désastre. [...]

[...] Corpus Centres étrangers 2005 Objet d'étude : Convaincre, persuader, et délibérer. Textes A Pascal, Pensées (1670) B La Fontaine Fables (1693) Le philosophe scythe C Voltaire Le Mondain (1736) D Rousseau Rêveries du Promeneur solitaire (1776-1778) Promenade Question I points) De quoi chacun des auteurs fait-il dépendre le bonheur ? Nommez et interprétez pour chaque texte un procédé différent au service de l'argumentation. Le corpus réunit quatre textes de genres différents : deux textes du siècle, un extrait des Pensées de Pascal qui constituent une apologie du christianisme et une fable de La Fontaine tirée du livre XII Le philosophe Scythe deux textes du siècle, une épître en vers de Voltaire Le Mondain se présentant comme une profession de foi, et enfin un texte autobiographique de Rousseau, emprunté aux Rêveries d'un promeneur solitaire Tous ont une intention didactique explicite. [...]