L'argent dans "La peau de chagrin" de Balzac

Résumé du document

L'édition de référence sera celle de Mme Chamarat (Pocket)

Après juillet 1830, les gens ont l'impression que le pouvoir a été donné à des boutiquiers, et donc à l'argent. La Peau de Chagrin, qui est par certains côtés un tableau de la société d'après Juillet 1830, ne pouvait donc pas se passer de faire référence à ce thème. Mais, Balzac va beaucoup plus loin, il confère à l'argent une portée symbolique. On peut même se demander si le principal personnage agissant n'est pas l'argent.

Dans une première partie, nous observerons les différentes formes d'apparition de l'argent dans le texte. Puis, nous étudierons les relations entre argent et féminité. Puis, il nous sera nécessaire de voir comment est inséré l'argent dans l'univers balzacien.

Extraits

[...] " Or, la volonté, dans l'œuvre, est justement le symbole de l'énergie que Raphaël n'arrive pas à canaliser / La peau et l'argent L'argent se présente presque comme un absurde car la relation entre son aspect financier, théorique et ce à quoi il permet d'accéder a été banalisée et donc n'existe plus. Il se consume dès qu'il entre dans les mains de Raphaël. Pendant sa confession, on s'aperçoit bien que les moments où Raphaël a assez d'argent pour réaliser ses envies sont rares, d'où l'intervention de l'objet fantastique qui permet de créer un lien direct entre la volonté et la réalisation. [...]

[...] Mais, la contrepartie de cet oubli est la perte de l'énergie vitale. (p.210 : Balzac associe la décrépitude de Raphaël non à la Peau, mais à la richesse" Fatale image de la richesse Conclusion L'argent qui est l'élément le plus important de la société est un obstacle à la réalisation de la vie de Raphaël Car ce dernier est tourné vers le passé et non vers le futur. En 1830, l'argent posait les bases d'une nouvelle société inconnue et Balzac a bien réussi à nous montrer comment des changements s'annonçaient dans le chaos apparent d'après Juillet. [...]

[...] L'argent ne devrait pas être un obstacle. Raphaël n'en a pas plus que Pauline (bien au contraire (ce qui pose problème, c'est peut-être l'impression d'être de la même famille : ils vivent dans le même foyer, Raphaël joue non seulement le rôle du père en donnant des leçons à Pauline, mais aussi du frère car il l'aime " comme une sœur et enfin du fils : Pauline lui donne du lait, de l'argent ) Il l'avoue d'ailleurs étrangement : " Je désirais une femme riche, élégante, titrée ; hélas ! [...]

[...] Il associe à ce nom de nombreux qualificatifs renvoyant à une isotopie lumineuse : " Le nom réveillait les poésies artificielles du monde, faisait briller les fêtes du haut Paris et les clinquants de la vanité. " Ce qui attire Raphaël, c'est donc avant tout la richesse de Foedora : " riche et sans amant Le problème réside dans le fait que Raphaël n'a pas assez d'argent. Le fossé qui sépare Foedora de Raphaël est d'ordre pécuniaire. Cet écart se retrouve d'ailleurs dans l'espace : p.129 : " Entre son hôtel et la rue des Cordiers, il y a presque tout Paris. [...]

[...] L'argent dans "La peau de chagrin" de Balzac Introduction L'édition de référence sera celle de Mme Chamarat (Pocket) Après juillet 1830, les gens ont l'impression que le pouvoir a été donné à des boutiquiers, et donc à l'argent. La Peau de Chagrin, qui est par certains côtés un tableau de la société d'après Juillet 1830, ne pouvait donc pas se passer de faire référence à ce thème. Mais, Balzac va beaucoup plus loin, il confère à l'argent une portée symbolique. [...]