Apprendre l'un de l'autre le Bicentenaire de Trafalgar de part et d'autre de la Manche, Claire Sanderson, Philippe Vial, Revue maritime, flotte britannique, amiral Nelson, flotte napoléonienne, amiral Villeneuve, flotte espagnole, Royal Navy, reine Elizabeth, porte-avion Charles de Gaulle
"Apprendre l'un de l'autre : le Bicentenaire de Trafalgar de part et d'autre de la Manche" est un article issu de la Revue maritime et publié en juin 2005. Il a été rédigé par : Claire Sanderson, d'origine britannique, elle est docteur en histoire spécialisée dans la diplomatie et la politique étrangère britanniques du 20e siècle, des relations diplomatiques et militaires entre la France et la Grande-Bretagne et de la Grande-Bretagne dans les relations internationales.
Philippe Vial, d'origine française, il est agrégé d'Histoire, spécialiste de l'histoire navale et maritime. Il est chercheur, enseignant et chef du Service d'études au département de la marine du service historique de la défense.
Cet article traite de la commémoration du bicentenaire de la bataille de Trafalgar qui a eu lieu le 28 juin 2005 au sud du Royaume-Uni, à Portsmouth.
La bataille de Trafalgar est une bataille navale remportée le 21 octobre 1805 (jour différemment de la commémoration du bicentenaire) par la flotte britannique, dirigée par l'amiral Nelson sur la flotte napoléonienne, commandée par l'amiral Villeneuve et soutenue par la flotte espagnole.
[...] Elle représente un moment fondateur du génie c'est-à-dire un concentré des vertus qui définissent l'identité nationale. Ces vertus sont incarnées en la personne de Nelson et ses capitaines. C. Des deux cotés Pour la France et la Grande-Bretagne, la bataille de Trafalgar est perçue comme un moment fondamental dans la construction britannique ou française. Trafalgar est bien plus qu'une bataille gagnée ou perdue. Les deux mémoires ne sont pas antagonistes, mais parallèles. Les Britanniques y célèbrent l'écrasement de la flotte française et les Français la mort de Nelson. II. Trafalgar, le sens d'une victoire A. [...]
[...] La participation lors de cette commémoration est au niveau le plus élevé puisque la France a ainsi été représentée par le porte-avions Charles de Gaulle, de la frégate Jean-Bart, du sous-marin Rubis, de la Goëlette Belle Poule et du cotre Mutin. La revue a par ailleurs été qualité d'une manifestation du "politiquement correct" : puisqu'elle ne reconstitue pas la bataille avec un gagnant et un perdant. Ainsi, elle a servi à donner une visibilité de la Grande-Bretagne sur la scène internationale. III. [...]
[...] Conclusion Pour conclure, cet article propose deux visions différentes de la commémoration du bicentenaire de Trafalgar. La commémoration du bicentenaire de Trafalgar est un moyen de sauvegarder l'événement historique dans la mémoire collective. La bataille de Trafalgar est plus présente dans la mémoire britannique que dans la mémoire française. Le bicentenaire répond à une nécessité de maintenir le souvenir et assurer la continuité temporelle, mais elle permet surtout de répondre à une nécessité politique : à savoir forger une identité nationale collective. La mémoire de Trafalgar est partagée, mais elle n'est pas admise. [...]
[...] Apprendre l'un de l'autre : le Bicentenaire de Trafalgar de part et d'autre de la Manche – Claire Sanderson, Philippe Vial (2005) Apprendre l'un de l'autre : le Bicentenaire de Trafalgar de part et d'autre de la Manche est un article issu de la Revue maritime et publié en juin 2005. Il a été rédigé par : Claire Sanderson, d'origine britannique, elle est docteur en histoire spécialisée dans la diplomatie et la politique étrangère britanniques du 20e siècle, des relations diplomatiques et militaires entre la France et la Grande-Bretagne et de la Grande-Bretagne dans les relations internationales. [...]
[...] On a mémoires différentes : la bataille est vue de manière différente selon la France et la Grande-Bretagne. A. La vision française Dans la mémoire collective des Français, la bataille de Trafalgar est une défaite navale française : cette bataille évoque un malheur et une grande humiliation pour les Français. Elle représente l'impuissance navale de la marine française et la suprématie de la Grande-Bretagne. Cette défaite est liée au manque de professionnalisme de la part du haut commandement. Cette défaite est prise par exemple par les Britanniques comme incompétence. [...]
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