À une passante de Charles Baudelaire, représente la scène typique que l'on s'est imaginée ou dont on a rêvé. On pourrait penser que Gérard de Nerval a copié l'idée centrale du poème de Baudelaire tellement Une allée du Luxembourg lui ressemble. Victor Hugo lui fait preuve de simplicité en utilise la beauté naturelle pour exprimer la plus belle des rencontres amoureuses dans son poème ne portant pas de titre et commençant par Elle était déchaussée, elle était décoiffée. À la promenade de Paul Verlaine expose le désire d'une rencontre amoureuse pour le plaisir d'une nuit, une relation à courte durée, tout comme le poème de René Depestre, A la poursuite du cheval, qui raconte une légende dans lequel deux adolescents ne se rencontre que pour une seule nuit. Et enfin, La Fille de Michelle Houellebecq, qui généralise toutes les rencontres amoureuses qui se traduisent comme un coup de foudre foudroyant (...)
[...] Comme dans le poème, le cheval porte sur son dos la plus belle des jeunes filles de la ville. Ce poème de Michel Houellebecq est très court mais en si peu de mots il exprime la souffrance de ne pas avoir rencontré l'âme sœur et de ne pouvoir que l'imaginer. La femme qu'il décrit l'hypnose complètement, il est tellement pris sous son charme que son ventre en est tout noué. Cette femme peinte que part ses cheveux noirs et ses lèvres minces envoûte le poète. [...]
[...] Elle essuya ses pieds à l'herbe de la rive ; Elle me regarda pour la seconde fois, Et la belle folâtre alors devint pensive. Oh! comme les oiseaux chantaient au fond des bois ! Comme l'eau caressait doucement le rivage ! Je vis venir à moi, dans les grands roseaux verts, La belle fille heureuse, effarée et sauvage, Ses cheveux dans ses yeux, et riant au travers. Mont.-l'Am., juin Victor Hugo, Les Contemplations A la promenade Le ciel si pâle et les arbres si grêles Semblent sourire à nos costumes clairs Qui vont flottant légers avec des airs De nonchalance et des mouvements d'ailes. [...]
[...] Le poème étant écrit sous le point de vue du personnage principal, l'adolescent dont il est question qualifie de trésors la jeune fille qu'il rencontre. Les répétitions du verbe galopa ont un effet de dureté sur l'action comme si le fait d'être avec cette personne passait à travers le temps. Il accepte de souffrir en portant la jeune fille pour vivre avec elle ce moment merveilleux. L'adolescent tombe amoureux de la jeune fille nue qu'il porte sur son dos. Malgré les blessures qu'elle lui fait, l'adolescent continue de galopé comme si leur deux corps enlacés provoquait un intense plaisir sous le mouvement du galop. [...]
[...] Il sentait Hadriana toute nue sur son dos comme le ciel nocturne sent les étoffes ou comme la terre sent l'herbe au matin il sentait sa saveur de jeune fille. Il galopa galopa dans la nuit avec l'étoile de Jacmel sur son dos, avec la joie de la ville et toute la douleur de la ville sur son dos La fille La fille aux cheveux noirs et aux lèvres très minces Que nous connaissons tous sans l'avoir rencontrée Ailleurs que dans nos rêves. D'un doigt sec elle pince Les boyaux palpitants de nos ventres crevés. [...]
[...] C'est tout le vacarme de la rue moderne qui est exprimé d'abord. L'amour naît ensuite malgré cette sonorité, d'un simple regard. Si la rencontre et la communication entre le poète et la passante ne passe que par le regard, c'est que la communication verbale est impossible. Le narrateur a une réaction émotionnelle incontrôlée : il ne peut plus bouger, il est comme hypnotisé. La paralysie de l'attitude du poète est à la fois ardente et timide. Mais la rencontre appartient bientôt au passé et la femme ne sera plus l'objet de contemplation que dans un futur mystique. [...]
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