Dans le cadre de cette anthologie, j'ai sélectionné les poèmes appartenant à trois siècles différents du 16ème au 20ème siècle. Ma réflexion s'est très vite orientée vers le thème du voyage sachant que les écrivains ont toujours voulu découvrir des terres lointaines ou ont même navigué plusieurs mois, à l'image de Charles Baudelaire.
Notons d'ailleurs qu'aujourd'hui encore, ce thème ravive les passions, puisque Saint-Malo honore encore les écrivains contemporains, lors du salon des étonnants voyageurs. En fait, les hommes de lettres ont très vite eu le goût de l'aventure car cela leur a permis de découvrir des pays qui leur étaient jusque-là inconnus et d'observer en même temps les moeurs des habitants. C'est d'ailleurs ce qui inspira Diderot à travers le Supplément au voyage de Bougainville, par exemple.
Ainsi j'ai choisi enfin de ranger ces dix poèmes de la manière suivante, à savoir présenter des textes montrant la volonté de voyager, puis l'évocation du voyage lui-même, pour conclure par ceux qui traitent des souvenirs de ces périples.
Ce travail m'a d'ailleurs amené à constater que les poètes évoquent avec joie leur désir de partir, même si la nostalgie n'est pas totalement absente, en particulier chez Du Bellay qui regrette déjà d'avoir quitté son village « Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village/ Fumer la cheminée ». Les hommes de lettres envisagent surtout de se déplacer par bateau. C'est la raison pour laquelle la mer est l'élément majeur mis en scène ici.
Enfin l'ambiance qui se dégage à la lecture de ces poèmes est agréable et légère. En effet, dans son poème, Gérard de Nerval dit par exemple « On se couche dans l'herbe et l'on s'écoute vivre/ De l'odeur du foin vert à loisir on s'enivre », pendant que Baudelaire dit « Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté », ou Alfred de Musset vante les charmes de Madrid, en parlant de cette ville comme « d'une princesse des Espagnes » ou d'une cité qui accueille des taureaux bondissant (...)
[...] Notons d'ailleurs qu'aujourd'hui encore, ce thème ravive les passions, puisque Saint-Malo honore encore les écrivains contemporains, lors du salon des étonnants voyageurs. En fait, les hommes de lettres ont très vite eu le goût de l'aventure car cela leur a permis de découvrir des pays qui leur étaient jusque-là inconnus et d'observer en même temps les mœurs des habitants. C'est d'ailleurs ce qui inspira Diderot à travers le Supplément au voyage de Bougainville, par exemple. Ainsi j'ai choisi enfin de ranger ces dix poèmes de la manière suivante, à savoir présenter des textes montrant la volonté de voyager, puis l'évocation du voyage lui-même, pour conclure par ceux qui traitent des souvenirs de ces périples. [...]
[...] Il vécut quatre ans à Rome avant de revenir dans son Anjou natal. Gravement malade, il meurt en 1560. Dans le poème Heureux qui comme Ulysse, a fait un beau voyage, issu du recueil Regrets (1558), le poète exprime la nostalgie de son petit pays: ce mal du retour. Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage, Ou comme celui-là qui conquit la toison, Et puis est retourné, plein d'usage et raison, Vivre entre ses parents le reste de son âge ! [...]
[...] Professeur d'anglais, traducteur de Poe, Stéphane Mallarmé (1842-1898) entreprend une œuvre poétique exigeante et destinée à un public restreint comme L'après-midi d'un faune ou Un coup de dés jamais n'abolira le hasard À partir de 1877, ses mardis réunissent jeunes poètes et futurs maîtres du XXème siècle. Dans le poème Brise Marine, Mallarmé traduit l'aspiration du poète à s'élever vers un au-delà poétique. Brise marine La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres. Fuir ! Là-bas fuir! [...]
[...] où il règne un parfum d'exotisme. On y respire les vagues senteurs de l'ambre et les miroirs profonds sont chargés de splendeur orientale De plus, la structure rythmique du poème, le jeu des rimes et des sonorités contribuent à susciter une impression de bercement et de plénitude. Par ailleurs, il entretient une relation fusionnelle avec cette femme, l'évocation de ce pays idéal est inspirée, suscitée par la présence de cette dernière. C'est elle qui, par sa douceur, son mystère, provoque la rêverie, la circonscrit dans un lieu, là-bas et lui fixe un objectif : vivre ensemble aimer à loisir aimer et mourir De plus, cette femme est idéalisée et le poète cherche à la protéger et la considère comme son enfant ou sa sœur Juif converti au catholicisme, Max Jacob (1876-1944) fut dénoncé aux Allemands en 1944 et enfermé au camp de Drancy où il mourut. [...]
[...] Et ils ont aussi pour rôle de ranimer la monotonie quotidienne du village. Mais le bonheur ne sera là encore qu'éphémère car les nomades se content de traverser le village. C'est pourquoi, la fête n'est qu'un jeu de paillettes dans le cas présent. Philippe Desportes (1546-1606) est un poète baroque français. Surnommé le Tibulle français pour la douceur et la facilité de ses vers, il fut abbé de Tiron, lecteur de la chambre du Roi et conseiller d'État. Nourri d'Homère et de Virgile, il écrivit le poème J'ai longtemps voyagé, courant toujours fortune issu du recueil Les amour de Diane publié en 1573 où il témoigne de ses sentiments à travers des figures mythologiques. [...]
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