Recueil les animaux, les animaux de tout le monde, le lombric, Jacques Roubaud, forme poétique, France, poètes, pléiade, ballade, rondeau, ode, lombric, fables, le Crapaud » de Tristan Corbières, La Fontaine
Le sonnet est une forme poétique apparue et mise à l'honneur en France au XVIe siècle avec les poètes de la Pléiade, rejetant les formes fixes du Moyen-Âge telles que la ballade, le rondeau et l'ode. Il est délaissé à partir du XIXe siècle quand les poètes renouvellent l'écriture poétique avec par exemple, les poèmes en prose et en vers libres. Jacques Roubaud, poète du XXe siècle, se passionne pour la forme du sonnet et le met en valeur dans son recueil Les Animaux de tout le monde, paru en 1983, qui met en scène des animaux à la manière des Fables de La Fontaine.
[...] 1er tercet, les rôles similaires du poète et du lombric Nous pouvons voir que Jacques Roubaud fait en effet une comparaison entre le poète et le lombric. Il explicite cette comparaison dans son premier tercet, nous faisant alors gagner à une relecture pour comprendre le réel sens du poème. Plusieurs éléments nous permettent de comprendre la comparaison entre le lombric et le poète. Premièrement l'apostrophe « Vois- tu » vers lorsque Jacques Roubaud s'adresse au jeune poète de 12 ans, il s'adresse en réalité à l'ensemble des hommes à la manière d'un fabuliste dans ses fables : il tente ainsi par la forme d'une morale d'expliciter la comparaison entre le poète et le ver de terre. [...]
[...] Le lombric – Jacques Roubaud (1990) – Lecture analytique Objet d'étude : La poésie du XIXe au XXIe. Parcours 1 : Les métamorphoses du poète. Poète, qui êtes-vous ? Introduction : Le sonnet est une forme poétique apparue et mise à l'honneur en France au XVIe siècle avec les poètes de la Pléiade, rejetant les formes fixes du Moyen-Âge telles que la ballade, le rondeau et l'ode. Il est délaissé à partir du XIXe siècle quand les poètes renouvellent l'écriture poétique avec par exemple, les poèmes en prose et en vers libres. [...]
[...] Toutefois, il décrit un paysage assez vague laissé imaginé par les compléments circonstanciels de lieux « herbes de Provence » vers et de temps « nuit parfumée » vers afin de rendre son sonnet universel et intemporel. Au niveau de ce premier quatrain, nous pouvons relever divers éléments qui font du lombric un personnage humain. En effet, l'accumulation des verbes d'action « Se réveille et baille » v2, « Mâche, digère et fore » v4, donne une dimension humaine au ver de terre, qui semble avoir une routine, associée à celle de la matinée typique d'un humain. [...]
[...] Ainsi cette comparaison permet à Jacques Roubaud de nous déclarer que le poète et le lombric ont des rôles similaires. En effet, le poète cultive des mots (vers 10 « il laboure les mots »), et par le travail assidu du poète lombric, les hommes peuvent récolter de ces mots des « denrées langagières » vers 11. IV. 2e tercet, le rôle vital du poète lombric : Nous pouvons ainsi remarquer le rôle vital du poète dans ce dernier tercet, résumant en quelque sorte l'ensemble du poème. [...]
[...] Le poète insuffle de l'oxygène, il est l'artisan des mots, et cultive la terre pour pouvoir se nourrir. En conclusion, dans les deux premiers quatrains du sonnet, les différentes caractéristiques du lombric gagnent à une relecture permettant de définir le travail du poète, à mettre en parallèle avec celui du ver de terre : un travail laborieux dont l'apport à la patrie est modeste, mais coûte la vie à celui qui l'entreprend. Jacques Roubaud profite de cette comparaison pour faire l'éloge du travail poétique dans la deuxième partie de cette fable poétique, qui nous enseigne que le travail du poète est indispensable à la communication entre les Hommes. [...]
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