Sens unique raconte l'histoire d'une famille de paysans vivant à Berville dans les années 1916-1938, les Beauvents, dont les membres sont confrontés aux vicissitudes de la vie, rendues non moins faciles voire aggravées par la crise économique. Le titre est ici évocateur car les personnages sont soumis au « sens unique » de l'existence auquel ils se résignent, certains imputant leur triste sort à la fatalité et au Destin, d'autres luttant tant bien que mal. Mais le roman est avant tout un portrait d'une société avec ses mœurs, sa culture, ses traditions, en bref ses us et coutumes. C'est la raison pour laquelle nous allons essayer de voir en quoi cette œuvre est un roman socioculturel, c'est à dire en quoi il dépeint et expose un certain type de société avec ses structures sociales spécifiques, les valeurs explicites et implicites qui la sous-tendent, et leur influence inévitable sur les différents protagonistes du roman.
[...] Mais le roman est avant tout un portrait d'une société avec ses mœurs, sa culture, ses traditions, en bref ses us et coutumes. C'est la raison pour laquelle nous allons essayer de voir en quoi cette œuvre est un roman socioculturel, c'est à dire en quoi il dépeint et expose un certain type de société avec ses structures sociales spécifiques, les valeurs explicites et implicites qui la sous-tendent, et leur influence inévitable sur les différents protagonistes du roman. Le roman s'ouvre sur un prélude qui situe d'emblée le roman dans son contexte historique, politique, social et culturel. [...]
[...] Autre salut providentiel : grâce à la clémence de Jean Deffert de lever l'hypothèque après que sa fille Julie le lui ai suppliée, avec pour argument qu'il ne lui a jamais payé la dot qu'il lui était dû à son mariage avec Pierre. Mais Hilaire Beauvent n'est pas le seul à devoir faire face à ses créanciers. Une autre victime de la crise est Jean Deffer lui-même, qui sort totalement ruiné de la crise et perd toutes ses économies et l'argent qu'il avait confié en toute confiance à un notaire, ce dernier étant désormais acculé à la faillite. Tous ses capitaux accumulés se sont donc évaporés et la débâcle est imminente. [...]
[...] Pas une larme n'était sortie de ses paupières ! La meilleure manière d'honorer les défunts ne consiste-t- elle pas à se montrer digne des fortes vertus dont ils nous ont donné l'exemple Ainsi, vers la fin du livre, Julie a un entretien avec François Vernot où elle clame qu'elle a été élevée dans un milieu où la passion a toujours été considérée comme une faiblesse de gens mal équilibrés[16] à quoi son interlocuteur répond que rien n'a changé dans nos campagnes sous ce rapport16». [...]
[...] De son côté, Frédéric Maillon, devenu médecin plus par opportunisme que par vocation tout en étant cependant adepte des paradis artificiels (clin d'œil à Baudelaire), abuse de drogues et de stupéfiants. L'issue lui sera fatale puisqu'il va mourir d'une surdose ou plutôt d'une overdose de drogue. Problèmes sociaux de l'époque Le roman se déroule à une époque ou la mortalité infantile est encore très élevée. Ainsi seulement quatre des huit enfants mis au monde par la femme d'Hilaire Beauvent ont survécu. Le bébé de Mariette Vernot meurt aussi avant terme, causant d'affreuses et longues souffrances à la mère qui ne s'en remettra que difficilement. [...]
[...] Ainsi, Suzanne se demande si son père n'a pas cédé à quelque vanité d'ordre bourgeois[30] en se ruinant pour financer les études de son fils aîné. Autre exemple de bourgeois antipathique, celui de Frédéric Maillon, bourgeois mondain, médecin moins par vocation que par pur égoïsme ou volonté de pouvoir se soigner lui-même. Menant une vie de coq en pâte[31] il ne souhaite pas s'attacher à une femme en particulier, mais passe son temps à virevolter de femme en femme, d'aventure en aventure. [...]
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