La conception moderne de l'écriture, en Occident en général et au Québec en particulier, se base, depuis environ le milieu du XXe siècle, sur le récit au je, ce qui en fait une écriture que l‘on pourrait qualifier de très intime, voire même, dans certains cas, d'hermétique. Dans son livre Dis-moi ce que tu trouves beau, Philippe Haeck semble condamner cette pratique au profit d'une littérature simple, ouverte sur le monde et s‘adressant à tous. L'écriture « conversationnelle » de l'auteur, l‘intimité qu‘il crée avec le lecteur ainsi que le ton du texte, basé sur son expérience personnelle, contribue à créer un style particulier, original et accessible.
[...] Il fait de plus vivre son texte en y insérant une multitude d'exemples, d'images et d'anecdotes. C'est d'ailleurs la principale composante de la construction de l'œuvre, qui n'exclut pas une bonne part de philosophie et de théorie sur l'écriture. Au contraire, cette technique la rend plus aisée à comprendre encore. L'écriture de Haeck est située au premier niveau de lecture, presque dénuée de double sens et de sous- entendus. Loin d'être péjoratif, ce qualificatif est très honorable, étant donné qu'un propos très profond réussit à passer dans la simplicité. [...]
[...] Il nous fait partager aussi ce que représente pour lui la littérature: tout y est relié, la littérature permet de sans cesse redécouvrir le monde, tant dans le processus d'écriture que dans celui de la lecture. En définitive, Haeck est un auteur innovateur dans sa manière d'appréhender le lecteur et dans la construction de son texte, simple sans être naïf, court sans être saccadé. Il s'apparente en cela à des auteurs de la trempe de Ben Jelloun ou de Saint-Exupéry, qui savent nous mettre en état de réceptivité totale, en usant de poésie et de sagesse avec une grande habileté. [...]
[...] Analyse d'un extrait de Dis-moi ce que tu trouves beau de Philippe Haeck Quelle est l'originalité de la conception de l'écriture de Phillipe Haeck? Justifiez La conception moderne de l'écriture, en Occident en général et au Québec en particulier, se base, depuis environ le milieu du XXe siècle, sur le récit au je, ce qui en fait une écriture que pourrait qualifier de très intime, voire même, dans certains cas, d'hermétique. Dans son livre Dis-moi ce que tu trouves beau, Philippe Haeck semble condamner cette pratique au profit d'une littérature simple, ouverte sur le monde et s‘adressant à tous. [...]
[...] Elles invitent à réagir plus spontanément qu'avec des textes plus conceptuels, rationnels ou volontairement obscurs. Il adopte de plus un style non conventionnel, se rapprochant plus de la description, de l'énumération que de la narration. Tout cela amène le lecteur à un point où un lien presque affectif s'établit entre lui et Haeck, donnant encore plus d'importance aux mots de l'auteur. Il y a en effet une certaine intimité dans le ton de l'écrivain, une relation amicale avec son auditoire. Il passe son message, transmet ses réflexions en incluant le lecteur dans le texte. [...]
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