Cendrillon, La bête à grand'queue, Chasse-galerie, légendes canadiennes, Charles Perrault, Honoré Beaugrand, famille, héros, anti héros, Fanfan Lazette, religion, amour, conte de fées, conte fantastique, beauté, ordre social
Cendrillon, conte traditionnel et oral fut repris par Charles Perrault, version la plus douce et la plus connue. Nous établirons une étude comparative de ce conte de Perrault avec le conte d'Honoré Beaugrand La bête à grand'queue issu du recueil canadien de la Chasse-galerie : légendes canadiennes éditées en 1892.
[...] ) pour se faire attaquer par la bête à grand'queue ». Fanfan fuit le collège de l'Assomption, établissement au nom évocateur. Dans Cendrillon, le nom même de l'héroïne évoque les cendres chrétiennes, symboles de pénitence pour l'homme et de sa soumission à Dieu. Il évoque également le jour de purification dans la tradition chrétienne, le mercredi des Cendres. Cette comparaison religieuse trouve aisément ses limites En effet, Fanfan se joue des symboles et des pratiques religieuses dont il se détourne aisément « Fanfan Lazette était un mauvais sujet ( . [...]
[...] L'autre dénonce une société dans laquelle les qualités humaines valent peu ou rien sans bonne naissance, mais ne remet pas en cause cet ordre social. « Pour votre avancement ce seront chose vaine, Si vous n'avez, pour les faire valoir, Ou des parrains, ou des Marraines. » Il s'agit d'un constat, les dons du Ciel ne sont pas reconnus ici-bas. Le conte de fées remplit donc sa mission didactique d'explication et de légitimation d'un ordre social auquel on ne peut échapper. Cendrillon incarnant l'héroïne idéale parée de toutes les vertus humaines que le Ciel finit par récompenser. [...]
[...] À l'opposé Cendrillon est celle qui accepte son sort. Soumise à l'autorité, elle s'interdit toute protestation « la pauvre fille souffrait tout avec patience et n'osait s'en plaindre à son père qui l'aurait grondée ». Fanfan Lazette incarne l'homme d'action allant jusqu'à affronter des forces surnaturelles et infernales « ma première idée fut de saisir l'animal par la queue et de me garer dans sa gueule de possédé. », « un rugissement infernal » et la queue évoquant celle du diable qu'il empoigne solidement de ses deux mains. [...]
[...] Dans la lignée de Voltaire et de ses contes philosophiques, la mise à distance et le ridicule sont au service de la critique sociale. La confusion entre superstition et religion, entre profane et sacré est mise au service de la critique sociale. Contrairement à Cendrillon, la portée didactique du récit n'est pas explicite. C'est au lecteur d'aller la chercher. [...]
[...] Les codes sont repris pour être détournés. En effet, Fanfan Lazare apparaît plutôt comme un anti héros, tourné en ridicule, l'auteur créé une mise à distance avec lui qui invite le lecteur à se détacher du personnage. Ses vices sont exposés, victime de son ivrognerie, de sa vanité et de la superstition populaire qui l'ont mené à commettre un crime, le meurtre d'un taureau, il doit réparer sa faute devant le tribunal des hommes. Ce retour au réel et au temps des hommes est incarné par l'inscription des marqueurs de temps du discours et par l'évocation des fonctions sociales des jurys « Ce septième jour de novembre 1856, Jean Baptiste Gallien, instituteur diplômé. [...]
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