L'ampleur de la figure d'Orphée dans les Métamorphoses - Ovide

Thèmes abordés

Ampleur, figure, Orphée, Métamorphoses, Ovide

Résumé du document

Dans les Métamorphoses d'Ovide, immense poème mythologique, Orphée est représenté comme le créateur de l'art poétique d'une part et explorateur d'autre part. Ovide donne la parole au poète. Le livre X s'ouvre avec l'histoire d'Orphée et d'Eurydice : une des tragédies les plus populaires de l'Antiquité. Le jour des noces, Eurydice, la dryade est mordue par un serpent. La mort est l'issue fatale de cet incident. Le jeune mari Orphée se voit arraché à l'amour de sa vie d'une manière si brusque qu'il la refuse. L'élève d'apollon est décidé à récupérer Eurydice à n'importe quel prix. Ainsi, il décide de la rejoindre en enfer bien qu'il fasse parti du monde des vivants et charme Hadès, le maître des lieux grâce à son art qui accède à sa demande. Le roi des enfers inclut une condition, celle qu'Orphée ne regarde pas Eurydice avant sa sortie des enfers. Le poète ne respecte pas le marché et perd une seconde fois sa bien-aimée. La souffrance qui habite Orphée le conduit à entamer une série de chants teintés par son immense douleur.

Extraits

[...] Le jour des noces, Eurydice, la dryade est mordue par un serpent. La mort est l'issue fatale de cet incident. Le jeune mari Orphée se voit arraché à l'amour de sa vie d'une manière si brusque qu'il la refuse. L'élève d'apollon est décidé à récupérer Eurydice à n'importe quel prix. Ainsi, il décide de la rejoindre en enfer bien qu'il fasse parti du monde des vivants et charme Hadès, le maître des lieux grâce à son art qui accède à sa demande. [...]

[...] Il s'agit peut-être de la survivance des rites très archaïques, propres aux sociétés matriarcales préhelléniques, ou l'on procédait à la mise à mort d'un roi sacré Ovide imagine la punition des meurtrières (les femmes thraces sont métamorphosés en arbres) et la récompense des victimes (Orphée mort retrouve sa chère Eurydice aux enfers). Le dégoût que les femmes inspirent à Orphée a une influence directe sur ces chants. Orphée dresse un panorama plutôt péjoratif de la figure féminine à travers les séries d'épisodes qu'il raconte. Le poète considère les femmes comme perverses et inquiétantes. [...]

[...] Le monde (macrocosme) est un livre, il appartient au vates (poète inspiré comme Orphée) d'en donner lecture dans le livre (microcosme), lui- même un monde. Cette conception donne son élan à la poésie à la Renaissance, puis des Romantiques. Orphée est la figure par excellence de la poésie mais dans les Métamorphoses, Son art prend toute sa dimension dans la mesure ou Orphée est plus qu'un simple chanteur, il va jusqu'à être assimilé à un guide spirituel. Ovide étoffe le personnage d'Orphée en lui attribuant le rôle d'initiateur de cultes et d'histoire. [...]

[...] C'est pourquoi, on pourra se demander en quoi la figure d'Orphée prend toute son ampleur dans les Métamorphoses ? Nous verrons tout d'abord que Orphée est responsable de la naissance de la poésie. Nous verrons ensuite que au-delà du simple rôle de poète, Orphée est celui qui a initié le peuple de Thrace à de culte nouveaux. Nous verrons enfin en quoi la figure féminine est très importante dans le portait d'Orphée. Dans les Métamorphoses d'Ovide, immense poème mythologique, Orphée est représenté comme le créateur de l'art poétique d'une part et explorateur d'autre part. [...]

[...] Il a fini par déterminer la naissance d'un courant religieux, l'orphisme, et d'une secte, les orphiques, qui eurent un immense succès dans tout le monde méditerranéen. Orphée est une l'une des figures de la mythologie grecque qui est à caractère ambivalent. De lui viendrait le mythe des mystères d'Eleusis ainsi que la superposition du culte de Dionysos à l'ancien rite. La relation facettes d'Orphée, deux mondes totalement opposés, le sublime et le pervers, Apollon et Dionysos. Orphée illustre la splendeur de l'art et l'inconstance de l'artiste ; Mais il est aussi l'enchanteur de la perversité. Son amour pour Eurydice exprime toute la nature dionysiaque d'Orphée. [...]