Molière, en reprenant un personnage que tous connaissent, prend un personne qui est essentiellement théâtral, qui est toujours en représentation. C'est un Valet, bouffon, malgré lui ou volontairement, mais en même temps il tente ici à chaque fois d'usurper la place du maître. Plus que de l'humour, c'est de la fantaisie, telle qu'on la trouve dans l'Opéra de l'époque.
Ici, ce sont des vers mêlés.
[...] Le corps est occulté L'être aimé est fait d'esprit de courage (v11) etc . Parodie, ou imitation, du style chevaleresque: - réminiscence du Cid? - Portrait de son maître (v11-12): homme de courage: de la situation: objet et sujet de l'histoire. - A la tragédie héroïque, Sosie emprunte le récit de bataille avec l'hypotypose (le récit se ré-enclenche à partir d'un présent de l'indicatif.) Effet de bataille: effet de scansion énumérative avec des récits-tableaux. La violence elle est résorbée par un effet de litote: du combat il ne reste que des actions. [...]
[...] Cette pratique très libre de la versification est au service d'une poésie de l'imaginaire C'est une fantaisie charmante (d'inspiration baroque) on est face à une fiction qui est transparente à la réalité, et donnée comme telle. Molière rend l'identité des êtres problématiques: tout ceux qui sont désignés ne sont pas là: v1: quatre désignations alors qu'un seul personnage est sur scène, et que deux ne sont présent que dans le fantasme. Ce caractère fictif est accru par contraste avec toutes les modalisations qui vont dans le sens d'une crédibilité du propos vraiment? / v16 pareil). Ici, la parole est en porte-à-faux avec cette parole imaginaire. [...]
[...] Montre que Molière prête à son personnage: identification du lieu, peu importe la fixation symbolique. Personnage qui n'en finit pas d'inventer - Mots qui lui échappent (Bien répondu!) - Molière semble prêter à son personnage le sentiment d'une création par lui-même du langage, comme si Sosie était le lieu où quelque chose se dit (Vates) Sosie valet? Il tente de se donner un rôle central: - v1: Amphitryon est désigné par «mon maître» avant d'être «votre époux»: Inverse la hiérarchie. [...]
[...] La métathéatralité n'est pas une dénonciation, c'est une mise en évidence festive, heureuse: l'enfant qui démonte le jouet pour voir comment il fonctionne. C'est un des rouages du plaisir esthétique dans l'Opéra de l'époque. Conclusion: 3/4 On pourrait conclure avec Voltaire, qui adorait cette pièce: «Amphitryon est une pièce pour plaire au plus simple et au plus grossier, comme au plus délicat.»: on en voit les raisons avec des procédés variés du comique (éviter de faire des listes des procédés du comique.) Procédés qui vont du comique de situation, des deux didascalies qui encadrent le passage, et la parodie fine (volontaire ou non) du langage, de la préciosité galante, et de l'héroïsme épique. [...]
[...] «Madame» qui répond à «Mon âme»: le dialogue est tissé par l'écho entre les rimes. Conclusion du - Molière ne subvertit pas le code de la représentation théâtrale, puisque l'exposition est à la fois réel est désamorcée, rythmée théâtralement, par la répétition à laquelle se livre le personnage central de Sosie II/ Personnage de théâtre, maître en fiction et en représentation 1)Qui se livre à un jeu d'imitation ou de parodie Amphitryon: pièce ré-écrite (tirée d'un pièce de Plaute.) - Une des matrices théâtrales les plus prolifiques Amphitryon 38 (Gireaudoux): - Amphitryon est représentation de la représentation imaginaire que nous avons déjà en tête (procédé de mise-en-abyme.) Sosie est lui même transformé en personnage qui imite. [...]
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