L'amour dans les romans épistolaires

Thèmes abordés

Amour dans les romans épistolaires, les liaisons dangereuses, Honoré de Balzac, amour passionnel, amour, jeu, Pierre Chordelors de Laclos, passion, Gabriel de Guilleragues, les Lettres portugaises, mémoires de deux jeunes mariés, amours solitaires, Morgane Ortin

Résumé du document

"Ce charme qu'on croit trouver dans les autres, c'est en nous qu'il existe ; et c'est l'amour seul qui embellit tant l'objet aimé", tels étaient les mots de Pierre Chordelors de Laclos dans son célèbre roman épistolaire Les liaisons dangereuses de 1782. Cette citation nous permet de faire un lien évident entre la présence de l'amour, peu importe la forme qu'il prenne, dans les romans épistolaires. C'est en effet un sujet très récurrent dans ce genre littéraire qui s'organise autour de lettres écrites entre : destinataire et destinateur. Ce genre est apparu au XVIIe siècle et a connu son apogée au XVIIIe siècle. Il s'agit d'un genre littéraire qui a pour objet principal de montrer la réalité au lecteur, il lui offre en effet la possibilité de rentrer dans la vie des personnages afin de s'y identifier plus facilement.

Extraits

[...] L'amour, ici amour charnel, est donc poussé à son extrême et devient quelque chose de néfaste pour la marquise et le vicomte, nous pouvons ainsi le comparer à un vice. À travers ce roman épistolaire, Pierre Choderlos de Laclos semble donc pousser « l'appel vers un amour au niveau du don et non du jeu ». Il incite donc le lecteur à réfléchir sur ce qu'est réellement l'amour, et ce que cela devrait lui inspirer ; quelque chose qui semble devoir être positif et non destructeur comme ce qu'il a voulu montrer à travers son œuvre. III. [...]

[...] Elle mourra peu de temps après. La deuxième femme participant à cet échange de lettres est Renée de Maucombe, qui a une vision de l'amour comme quelque chose qui relève du destin, elle n'est donc pas enthousiaste face à ce sentiment qu'elle ne semble finalement pas réellement connaître. Elle semble passive et ne pas réellement vivre et profiter de sa vie amoureuse comme peut le faire Armande-Louise-Marie. Renée se mariera en Provence et deviendra ainsi Mme de l'Estorade, elle s'installera par la suite à Paris, mais tout cela sans réelle conviction ni passion. [...]

[...] Il s'agit d'ailleurs de l'unique roman épistolaire de cet auteur. Les deux personnages principaux, sont deux femmes, toutes deux mariées très opposées de par leur caractère. L'échange, la correspondance a lieu entre deux amies : Armande-Louise-Marie de Chaulieu qui au début du roman est une jeune Parisienne de 18 ans qui deviendra baronne de Macumer suite à un premier mariage et par la suite sera plus connue sous le nom de madame Gaston, après un second mariage. Il s'agit d'une femme très dynamique, joyeuse et rayonnante. [...]

[...] Conclusion En conclusion, nous pouvons remarquer à travers ce corpus de trois textes s'étalant sur trois siècles différents que l'amour est un thème très récurrent dans le genre littéraire du roman épistolaire. En effet, les lettres semblaient idéales aux XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles pour décrire son amour. Cet amour pouvait être directement communiqué à son amant grâce à ce style littéraire, mais pouvait également être utile pour communiquer entre amis de ce sujet. L'amour est un sentiment qui est propre à chacun et différemment ressenti par tous. C'est ce que ces exemples nous montrent. [...]

[...] Les lettres reprises dans ce roman sont, de fait entre le vicomte de Valmont et la marquise de Merteuil, toutes deux issues de la bourgeoisie, avec une position assez stable. Ce sont deux personnages qui ne se fréquentent pas physiquement, mais qui communiquent et échangent grâce aux lettres. Une certaine forme d'amour se retrouve, une fois de plus, dans ces lettres : il s'agit d'un amour que l'on pourrait qualifier de charnel. En effet, le vicomte de Valmont décrit dans ses lettres qu'il adresse à la marquise de Merteuil ses nombreuses aventures de libertin qu'il dévoile ainsi fièrement. [...]