Au 19e siècle, le romantisme s'est imposé et marque une véritable rupture avec le classicisme.
Les jeunes romantiques s'attaquent aux fondements classiques qu'ils jugent obsolètes, trop rigides et ne convenant donc plus à leur époque.
Cette démarcation est visible dans plusieurs genres comme la poésie, le roman,… mais elle prend une tournure d'autant plus remarquable dans le théâtre.
[...] Plongés l'un et l'autre dans leur amour, ils ne remarquent pas l'entrée de Don Ruy Gomez qui ne sait encore rien. Une autre scène d'amour dans Hernani est celle de la nuit de noces : c'est la scène où les deux amants se retrouvent dans le silence d'après la fête, l'éclat de la nature reflète l'éclat et le bonheur de leurs cœurs. C'est la dernière scène d'amour où l'espoir d'une vie paisible pour les deux protagonistes flotte encore. Dans Les Brigands, une des scènes qui met en avant l'amour des deux personnages Karl et Amalia, est celle de la scène 4 de l'acte IV : les deux amants sont seuls dans le jardin, le lieu de leur passé heureux. [...]
[...] Dans les drames romantiques, il est question souvent de bal, qui est un lieu de danses et de plaisirs. Le grotesque est présent également dans les murmures des courtisans + 150. Dans Les Brigands, beaucoup de termes sont relâchés et grotesques ouvertement, au-delà d'Hernani. Dans Les Brigands s'y trouve davantage d'allusions et de termes qui renvoient à l'amour plus charnel et sensuel, et surtout aux aventures et aux amours sans lendemain. p -13 « Dans les bras de ses putains ? [...]
[...] Malgré leur force dans l'amour et dans la bataille, ils sont en proie à une certaine défaillance : Ils marquent particulièrement une faiblesse devant le suicide lorsqu'ils croient l'être aimé mort ou lorsqu'ils voient l'impossibilité de leur amour. La mort devient comme libératrice si l'être tant aimé n'est plus. La mort devient alors le second amant. Hernani : est en proie à une pulsion suicidaire, dès l'acte I lorsqu'il provoque un duel avec le roi Don Carlos, dans l'acte II lorsqu'il se couche sur le banc alors que le roi et sa suite approchent pour le prendre et le tuer. [...]
[...] Dans les deux œuvres sont mis en scène des personnages violemment séducteurs : Don Carlos, très séducteur et violent dans son désir, en vient presque à la scène 2 de l'acte II à violer Dona Sol (p.51 voir les didascalies + réplique p.53). De même, Franz qui tente d'emmener de force Amalia dans sa chambre lorsqu'il la désire fortement p.94. Influence de Shakespeare dans ce domaine-là. Shakespeare écrivait pour le peuple et pour l'aristocratie. Dans le théâtre Elisabéthain, peuple et nobles étaient réunis au même endroit. [...]
[...] L'apparition du grotesque est propre au romantisme qui désire montrer les vraies facettes de la vie d'une manière violente comme le viol ou plus comiques comme les grossièretés des brigands. Malgré cet amour fort, émancipé et libéré par le lyrisme, il est dès le début en proie à la mort annonciatrice d'un amour impossible. L'amour dans le drame romantique est finalement exalté et clamé, puis libéré de toutes les sentences par la mort. Il serait peut-être intéressant d'étudier ainsi l'amour romantique dans l'art pictural ? [...]
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