Les Liaisons dangereuses de Laclos, De l'Allemagne, Germaine de Staël, libertinage, siècle des Lumières, aristocratie, roman épistolaire, logique dramatique, jeux de contraste, sentimentalisme, voyeurisme, subjectivité, visée morale, dissertation littéraire
« Les romans par lettres supposent toujours plus de sentiments que de faits », écrit Mme de Staël dans De l'Allemagne, avant d'ajouter que « l'esprit humain [y est] bien moins avide des évènements même les mieux combinés, que des observations sur ce qui se passe dans le cœur » ?
Dans quelle mesure ces propos peuvent-ils s'appliquer aux Liaisons dangereuses de Laclos ?
Le 18e siècle est souvent le plus reconnu sous l'appellation de siècle des Lumières, mais est également le siècle du libertinage. Le siècle des Lumières fait référence au mouvement philosophique, littéraire et culturel bourgeois qui connaît une expansion en Europe. Ce courant vise à assurer la connaissance, l'égalité et la libéralité face à toute oppression, alors que le libertinage, qui est un courant né en Italie, a des origines aristocratiques. Dès lors, le libertin serait celui qui se libère de toute contrainte et devient libre penseur. Parmi les auteurs s'étant livrés à ce mouvement, il y a Choderlos de Laclos. Il est l'auteur de plusieurs œuvres dont Les Liaisons dangereuses, qu'il publie en 1782.
[...] Dès lors, dans quelle mesure ces propos peuvent-ils s'appliquer aux Liaisons dangereuses de Laclos ? Il serait intéressant d'étudier dans un premier temps l'effet de narration conjugué à la forme épistolaire pour s'attarder dans un deuxième temps sur le côté sentimental de l'œuvre et en expliquer la portée La forme épistolaire Premièrement, la forme épistolaire, surtout dans les liaisons dangereuses, semble être une forme adéquate à la narration, et semble dès lors supposer « toujours plus de sentiments que de faits ». Pour souligner cela, il sera question de s'attarder sur la forme épistolaire en soi puis sur l'effort de construction du roman à travers les lettres permettant de contredire l'affirmation La forme au service du fond Dans un premier temps, il est affirmé que « Les romans par lettres supposent toujours plus de sentiments que de faits », or il sera injuste de soutenir cette affirmation, surtout dans le roman des « Liaisons dangereuses ». [...]
[...] De l'Allemagne, "Les romans par lettres supposent toujours plus de sentiments que de faits" - Germaine de Staël (1813) - Dans quelle mesure ces propos peuvent-ils s'appliquer aux Liaisons dangereuses de Laclos ? Sujet : « Les romans par lettres supposent toujours plus de sentiments que de faits », écrit Mme de Staël dans De l'Allemagne, avant d'ajouter que « l'esprit humain est] bien moins avide des évènements même les mieux combinés, que des observations sur ce qui se passe dans le cœur » ? [...]
[...] Avant de s'attarder sur l'effet produit par les évènements ou sentiments, il est nécessaire d'affirmer que le roman est construit de manière très structurée, permettant de poser l'intrigue et le cadre de manière méticuleuse. En effet, dans une première partie, il est question d'exposer l'histoire, de mettre en place l'intrigue, de présenter les personnages. La deuxième partie se concentre sur un personnage (Merteuil), la troisième partie se concentre sur un autre personnage (Valmont) et la quatrième partie marque finalement le dénouement. [...]
[...] La marquise, elle, au contraire, cache son libertinage en société. Cependant, cette dernière ne manque pas, au début de l'œuvre, de demander à Valmont de séduire et déshonorer une fille avant son mariage, en s'offrant elle-même en contrepartie. Ce dernier accepte tout en ayant pour objectif de séduire une autre femme. C'est à travers des lettres que toutes leurs manigances sont exposées. Selon Mme de Staël dans de l'Allemagne, « Les romans par lettres supposent toujours plus de sentiments que de faits ». [...]
[...] Ainsi, en passant par cette forme et par la subjectivité, c'est « un service aux mœurs » qui est rendu, selon l'auteur. Pour conclure, on peut affirmer, dans un premier temps, que l'œuvre est mise en place de manière à ce que les faits soient convenablement liés et forment une entité continue, malgré la discontinuité des lettres. Toutefois, on ne peut nier le rôle des sentiments au sein de l'œuvre, noyant le lecteur dans les passions et le laissant négliger l'aspect purement littéraire de l'œuvre. Dès lors, dans quelle mesure cette œuvre peut-elle être envisagée comme une représentation théâtrale ? [...]
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