Alcools, Guillaume Apollinaire, 1913, poésie moderne, passé, tradition, symbolisme, poésies lyriques, surréalisme, poésie traditionnelle, amour, fuite du temps, ponctuation
Alcools, écrit par Guillaume Apollinaire (né en 1880 et mort en 1918), est un recueil de poèmes principalement lyriques publié pour la première fois en 1913. Il appartient au mouvement littéraire du symbolisme, mais propose certaines des caractéristiques du surréalisme. Ce recueil préfigure la modernité poétique, c'est-à-dire que l'auteur s'offre certaines libertés, il se passe de certaines règles plus traditionnelles. Ainsi, nous découvrirons si une poésie doit systématiquement ou non s'opposer au passé et à la tradition afin d'être moderne.
[...] Ainsi, Apollinaire associe la saison de l'automne à la maladie, à la mort et à la disparition. II. La place de la poésie moderne En second lieu, la modernité poétique est marquée de différentes façons dans Alcools. D'abord, il apparaît une différence très marquée. En effet, il y a une absence de ponctuation dans l'ensemble des poèmes qui composent le recueil. Cette absence est assez étonnante. Nonobstant, il est possible de deviner la ponctuation. Pour donner un exemple, dans le premier vers de « La Dame » apparaissent deux majuscules. [...]
[...] Toutefois, ce sont des thèmes classiques que l'on retrouve dans la plupart des poèmes traditionnels. L'amour propose une dimension très personnelle. Apollinaire fait la mention de plusieurs de ses amantes comme, par exemple, « Lou » (Louise de Coligny-Châtillon) ou encore « La sirène » (Annie Playden). L'auteur a dédié à chacune d'elles un poème dont le titre est leur prénom. De surcroît, la fuite du temps possède également une grande place dans les poèmes d'Apollinaire. Avec le « Pont Mirabeau », l'image de l'eau qui coule représente en réalité le temps qui coule. [...]
[...] D'autre part, nous pouvons remarquer la présence d'onomatopées. En guise d'exemple, « Ah » apparaît à plusieurs reprises notamment dans « Palais » ou encore dans « Le Larron ». De surcroît, dans « Rhénane d'Automne » figure l'expression « Kikiriki » (le cri du coq en allemand). En outre, certains poèmes ont une disposition très spéciale et inhabituelle. Celle-ci peut être considérée comme une préfigure aux calligrammes apparus cinq ans plus tard. Cette forme apparaît dans « Automne Malade » ainsi que dans « Hôtels ». [...]
[...] Alcools - Guillaume Apollinaire (1913) : une poésie, pour être moderne, doit-elle systématiquement s'opposer au passé et à la tradition ? Alcools, écrit par Guillaume Apollinaire (né en 1880 et mort en 1918), est un recueil de poèmes principalement lyriques publié pour la première fois en 1913. Il appartient au mouvement littéraire du symbolisme, mais propose certaines des caractéristiques du surréalisme. Ce recueil préfigure la modernité poétique, c'est-à-dire que l'auteur s'offre certaines libertés, il se passe de certaines règles plus traditionnelles. [...]
[...] En effet, Apollinaire prend certaines libertés qui ne bouleversent pas la poésie traditionnelle. D'abord, il ne respecte pas l'alternance des rimes féminines (se finissant par un « e » muet) et masculines (se terminant par une autre lettre qu'un « e »). Toutefois, le poète tend à respecter une règle propre à la modernité poétique : celle de l'alternance entre rimes s'achevant sur une consonne et celles se terminant par une voyelle. De plus, il joue sur la prosodie. En guise d'exemple, dans « Les Colchiques », composés essentiellement d'heptasyllabes, pour que le nombre de syllabes soit respecté dans le vers 9 avec « de l'harmonica », il faut supprimer le « de », ce qui donne : « d'l'harmonica ». [...]
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