Alcools, Guillaume Apollinaire, modernité poétique, Filippo Marinetti, nuit rhénane, pape Pie X, liberté poétique, l'ermite, Lul de Faltelin, le signe, nouvelle vision du monde
Après de nombreuses années d'écriture poétique, Guillaume Apollinaire publie Alcools, son recueil majeur, en 1913. Il est l'un des recueils les plus marquants de la poésie du XXe siècle, de par un savant mélange entre tradition et modernité poétique. Au même moment, la France est dans une effervescence culturelle remarquable. Ce phénomène est peut-être le produit d'une allégation d'Apollinaire.
[...] Pour André Breton, « Guillaume Apollinaire est le lyrisme personnellement ». En effet, l'œuvre poétique de Guillaume Apollinaire possède une importante part d'expression subjective, personnelle et mélancolique. Il s'exprime dans la plupart du temps à la première personne du singulier, ce qui renforce l'idée de lyrisme. Un des exemples les plus congrès, est celui de « Nuit rhénane » où le poète se retrouve piégé dans une rêverie provoquée par l'ivresse de celui-ci. Le but du poète est ici de partager ses sentiments avec le lecteur, ce qui nous renvoie au lyrisme. [...]
[...] Mais ils acquièrent aussi un caractère et ils perdent ce qui les distingue : l'immortalité. Apollinaire dit « C'est également le cas [ ] d'enfants-dieux qui vont mourir », dans « Zone ». Enfin, il énumère des héros de la mythologie grecque tels qu'Ulysse. Il lui rappelle l'infidélité de sa bien-aimée notamment dans « Poème lu au mariage d'André Salmon ». Le poète se compare alors à Ulysse, elle-même victime de ces tromperies si l'on veut bien le croire. En définitive, les références au monde religieux et spirituel d'Apollinaire montrent sa complaisance avec la poésie traditionnelle. [...]
[...] Alcools est aussi marqué par la flânerie du poète dans ses poèmes. Ainsi, dans « Zone », Apollinaire s'invite à la déambulation afin d'échapper au passé. Le spectacle des villes et des paysages qu'il traverse n'est que le reflet des douleurs qu'il ne parvient pas à oublier. Le voyage devient alors une errance incessante où le poète finit par se perdre dans un monde labyrinthique dont le seul remède est l'expression de ses sentiments les plus profonds et par conséquent le lyrisme poétique. [...]
[...] Effectivement Apollinaire nous fait vivre à travers son lyrisme, ses relations amoureuses très souvent malheureuses. Ainsi dans « Le pont Mirabeau », le poète chante son désespoir après le départ de la femme aimée. Mais paradoxalement, le pont est le symbole de l'union et il l'utilise pour évoquer sa rupture avec Marie Laurencin. Cette incohérence peut toutefois montrer l'ivresse d'Apollinaire, qui s'imagine comme au premier jour où la complicité avec la femme est maximale. De plus, « La chanson du mal-aimé » est aussi un poème marqué par l'échec amoureux du poète. [...]
[...] Dans cette société en plein développement, ces villes sont un symbole de la modernité et enivrent Apollinaire, dépassé par ses émotions qu'il ne contrôle pas. Tout compte fait, Apollinaire établit une description du monde qui l'entoure tout en ayant une remarquable admiration sur une nouvelle architecture contemporaine, et sur les villes industrielles qui sont le cœur du modernisme. « Zone » est donc le poème que l'on peut qualifier « d'hymne à la modernité ». B. Les innovations techniques Ensuite, les innovations techniques bouleversent la société et influencent l'écriture d'Alcools. [...]
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