alcools, Guillaume Apollinaire, hymne à la modernité, mouvements artistiques, recueil poétique, inspiration mélancolique, diversité des poèmes, poète, vendémiaire, art nouveau
Au début du XXe siècle, les mouvements artistiques d'avant-garde se développent à Paris. Ils montrent la beauté de la vie moderne et revendiquent de nouvelles représentations de la réalité. Guillaume Apollinaire, ami et défenseur de ces artistes, publie son recueil poétique Alcools, en 1913. Il compile alors des poèmes écrits pendant quinze ans, d'inspirations. Dans quelle mesure la tension entre la modernité et la tradition confère-t-elle alors à Alcools une dimension intemporelle ?
[...] L'expérience poétique se fait alchimie, unifiants les époques, les lieux et les expériences. L'écriture poétique permet enfin le passage du malheur individuel à un élan d'ivresse vers l'univers. « Le brasier » au centre du recueil, offre un contrepoint à la tristesse par les images du phénix et du feu purificateur, assurant la renaissance du poète, qui acquiert le don de voyance. « Vendémiaire » dernière étape de ce cheminement, ouvre au monde et à l'avenir par des images enthousiasmants, avec le symbole central du vin, célébrant la force de vie régénérée, grâce à une « vendange de l'aube ». [...]
[...] Alcools - Guillaume Apollinaire (1913) - Alcools est-il un hymne à la modernité ? Au début du XXe siècle, les mouvements artistiques d'avant-garde se développent à Paris. Ils montrent la beauté de la vie moderne et revendiquent de nouvelles représentations de la réalité. Guillaume Apollinaire, ami et défenseur de ces artistes, publie son recueil poétique Alcools, en 1913. Il compile alors des poèmes écrits pendant quinze ans, d'inspirations. Dans quelle mesure la tension entre la modernité et la tradition confère-t- elle alors à Alcools une dimension intemporelle ? [...]
[...] Ces innovations sont à la même époque, revendiquées dans le Manifeste du futurisme par Marinetti « la splendeur du monde s'est enrichie d'une beauté nouvelle, la beauté de la vitesse ». De plus, pour exprimer cette modernité, le recueil présente une esthétique d'avant-garde. La composition du recueil ne suit pas la production chronologique des poèmes. « Zone », dernier texte écrit, est placé en tête. Cette organisation éclatée dans la perspective de la fragmentation, juxtapose différentes facettes de l'expérience du poète. L'énonciation subit parfois un morcellement passant du « je » au « tu » et l'adoption du vers libre dans les poèmes « Zone » et « Vendémiaire » traduit la réalité perçue dans son mouvement. [...]
[...] Le poète s'identifie à Orphée qui chante sa plainte d'amour « Juin ton soleil ardente lyre, Brûle mes doigts endoloris ». II. Apollinaire donne son expérience poétique une dimension universelle Le recueil apparaît d'abord comme un carrefour des lieux et des époques. « Zone » relate une errance dans le Paris moderne, mais voit surgir des souvenirs. Inversement « Vendémiaire » est un chant qui ouvre une nouvelle ère « L'homme de l'avenir souvenez-vous de moi ». Il ponctue le recueil sur l'image d'une aube « Les étoiles mouraient le jour naissait à peine ». Le temps et l'espace font objet d'une recomposition mentale et sensible. [...]
[...] La voix lyrique du poète assure alors un fil conducteur dans la diversité des poèmes. Enfin, des formes anciennes apparaissent fréquemment, comme la chanson ou la romance, avec un travail marqué sur la musicalité, les rythmes et les sonorités. Le recueil laisse donc une grande place au passé, plusieurs figures surgissent continuellement tels des souvenirs personnels et des personnages mythiques. Le poète évoque son expérience personnelle ce qu'indique le sous-titre Poèmes 1898-1913, avec des cycles internes comme les poèmes des « Rhénanes » qui sont inspirés par son séjour en Allemagne ou des références à des amours passés, le poème « Crépuscule » est dédicacé à Marie Laurencin qu'il a aimée. [...]
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