Alcools, La Chanson du Mal-Aimé, Guillaume Apollinaire, 1913, recueil de poèmes, quintiles, octosyllabes, néologisme, genre lyrique, épanouissement poétique, récit autobiographique, strophes, confusion
La Chanson du Mal-Aimé d'inspiration autobiographique est le troisième poème du célèbre recueil Alcools, publié en 1913. Il s'agit d'un poème composé de 15 quintiles d'octosyllabes écrit par Guillaume Apollinaire, célèbre poète de la modernité du XXe siècle, suite à sa rupture avec Annie Playden. Le titre du poème attire l'œil, car il est basé sur le néologisme "mal-aimé" et explique l'idée directrice du poème.
[...] La 13e strophe, véritable refrain “ponctue trois fois La Chanson” est véritablement la quintessence du lyrisme d'Apollinaire. À l'invocation exaltée des 3 premiers vers saturés de blanc (champ lexical), succède une vision plus inquiétante et énigmatique d'un possible ailleurs, transmutation du thème d'inspiration principale, la souffrance d'amour, en une vision onirique, par l'alchimie verbale, la poésie, et renvoie à l'image du Phénix en tête du poème. II. La figure du mal-aimé Ensuite, la transformation s'opère à travers la figure du mal-aimé caractérisée de différentes manières. [...]
[...] Enfin, l'effet de surprise apparaît à travers la projection brusque, associations intimes liées à l'imaginaire riche du poète nourri de cultures variées, dans des histoires mythiques (Pénélope), de civilisations antiques ou dans des épisodes historiques de cultures exotiques (strophe épisodes exemplaires, des “exempla”. B. La densité Dans le 3e quintile se poursuit cet éloignement du réel avec la figure de l'adynaton. Cette figure du lyrisme médiéval est une hyperbole impossible à force d'exagération. Expression de l'impossible, et symbole de la poésie amoureuse de Maurice Scève La Délie (1544), elle imprègne l'écriture de ce poème. Elle imprime une forte résonance lyrique à l'amour présenté comme un absolu. La figure de l'impossible est une preuve imagée de la puissance du sentiment. [...]
[...] Ici, la comparaison avec une réalité impossible amplifie le caractère obsessionnel de la passion. “Que tombent ” a toute la force d'une invocation à caractère biblique, commander aux choses elle suggère la force du verbe avec le subjonctif à la fois d'ordre et de souhait. De même, le souverain d'Égypte Osiris, sa sœur-épouse Iris, sont des personnages mythologiques régnant sur le domaine des morts et auxquels s'identifie le Mal-Aimé souhaitant son anéantissement si son amour n'est pas reconnu et “Si tu ne fus pas bien aimé” ou “Si tu ne fus pas l'amour unique” : ce sont les figures mêlées de Éros, l'amour et de Thanatos, la mort. [...]
[...] Alcools, La Chanson du Mal-Aimé - Guillaume Apollinaire (1913) « La Chanson du Mal-Aimé » d'inspiration autobiographique est le troisième poème du célèbre recueil « Alcools », publié en 1913. Il s'agit d'un poème composé de 15 quintiles d'octosyllabes écrit par Guillaume Apollinaire, célèbre poète de la modernité du XXe siècle, suite à sa rupture avec Annie Playden. Le titre du poème attire l'œil, car il est basé sur le néologisme « mal-aimé » et explique l'idée directrice du poème. En effet, la « chanson » évoque un genre lyrique traditionnel et le poème est d'emblée placé sous le signe du malheur qui trouve une sorte d'épanouissement poétique, se transforme en un objet poétique, en une création par une alchimie qui fait écho au titre du poème. [...]
[...] Cela coïncide avec la réactivation de souvenirs amers, conséquence de la rancune du poète. Les amours d'autrefois sont dégradés et continuent à hanter sa mémoire de leur ombre mauvaise, souffrance amplifiée par l'hyperbole de la 10e strophe soutenue par le comparatif de supériorité “plus glacé/que” et par celui d'infériorité “moins que ma vie” ainsi que par la métaphore de l'absence d'amour (amour, cœur, flamme, mal-aimé, cœur, glacé). C. La confusion Enfin, la figure du mal-aimé est caractérisée par la confusion entre remontée dans le temps et certitude de la perte de la femme aimée strophe 12 et le souvenir plus léger “d'une autre année”. [...]
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